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Grossophobie et dysmorphophobie : comprendre, sensibiliser et promouvoir l’empathie 

Les avancées en matière d’inclusion et de positivisme sont indéniables depuis quelques années, et pourtant… On est encore loin d’avoir fait voler en éclats tous les préjugés, diktats, et autres stéréotypes autour de la beauté. Notamment sur la diversité des corps. La grossophobie et la dysmorphophobie, c’est avant tout un acte de discrimination à l’égard des gens en surpoids. Les conséquences sur la santé physique et mentale sont dangereuses : que diriez-vous de faire évoluer les mentalités et faire preuve d’empathie – de compréhension – sur fond de tolérance ?

Grossophobie : préjugés corporels et discriminations basées sur le poids

Qu’est-ce que la grossophobie et quels sont les impacts sur les individus ?

Qu’est-ce que la grossophobie ?

Contrairement à son étymologie, la grossophobie n’est pas une phobie, mais bien un acte de discrimination. Il se définit par de l’hostilité à l’égard des personnes en surpoids et se traduit par un comportement déplacé, voire agressif. Qu’importe l’âge, le sexe, l’origine sociale ou ethnique, la grossophobie s’abat sur les personnes en raison de leur corpulence, au mieux par ignorance et au pire par méchanceté gratuite.

Bon à savoir : la grossophobie interpersonnelle peut aussi toucher une personne en surpoids qui a assimilé la minceur à la beauté. Elle impose alors aux autres, et à elle-même, des comportements inappropriés et stigmatisants, parfois inconsciemment.

Quels sont les préjugés et l’impact sociétal vis-à-vis de la grossophobie ?

On distingue deux types de grossophobie dans notre société. Les deux sont autant usités. La première est dite ordinaire. Elle se traduit par des remarques, des commentaires ou des attitudes frontales inappropriées. La seconde, dite systémique, est induite par des équipements non adaptés. Dans notre société, les personnes en surpoids ou obèses ne sont pas considérées lorsque : 

  • les sièges dans les transports en commun ne sont pas assez larges
  • les ambulances ne conduisent pas les patients de plus de 130 kg
  • des marques de prêt-à-porter ne taillent pas au-delà du 44

Dysmorphophobie : troubles de l’image corporelle et body shaming

Quels sont les impacts et les conséquences de la dysmorphophobie sur les individus ?

Qu’est-ce que la dysmorphophobie ?

La dysmorphophobie est un trouble psychologique caractérisé par une préoccupation excessive et obsédante de certains défauts corporels. Ils peuvent être réels (ou imaginaires), et sont perçus comme inacceptables pour la personne touchée. Plus qu’un simple complexe, c’est un véritable sentiment de culpabilité et de dégoût que l’on va ressentir.

Quels sont les facteurs contribuant à ce trouble de l’image corporelle ?

Les premiers responsables sont les réseaux sociaux. Sur ces plateformes déferlent quantité de critiques et de préjugés liés au physique. Si une personne ne répond pas aux critères de beauté synonyme de maigreur, elles sont alors insultées. Cette pression sociale, accompagnée de moqueries, favorise la discrimination corporelle et ce manque de tolérance nuit.

D’autres facteurs peuvent aussi contribuer à développer une dysmorphophobie

  • des antécédents familiaux concernant l’obsession de l’apparence
  • la présence de troubles psychiatriques/psychotiques
  • un faible taux de sérotonine chez l’individu
  • un choc émotionnel qui survient à la suite d’un événement traumatique

Comment savoir si l’on souffre de dysmorphophobie ?

Ce regard très critique envers soi-même, presque de rejet, devient une véritable source d’angoisse et de mal-être. Elle se traduit par une forte autodépréciation et un sentiment de honte. Ainsi, toutes les sphères de la vie sont touchées : l’acceptation de soi, les échanges et l’ouverture aux autres ainsi que l’épanouissement professionnel.

Parmi les symptômes de la dysmorphophobie, on retrouve :

  • une préoccupation excessive concernant son corps 
  • des pensées intrusives sur son apparence physique

Grossophobie & dysmorphophobie : les conséquences néfastes sur la santé physique et mentale

Comment les troubles de l’image corporelle peuvent-ils influencer sur la santé, les comportements et les choix de vie ?

Quel est l’impact du surpoids et de l’obésité sur la santé physique ?

Connaissez-vous votre tour de taille idéal ? En plus de l’IMC, cet indicateur permet de mesurer et d’évaluer la corpulence préconisée pour une bonne santé. Pour éviter de contracter des pathologies liées au surpoids ou à l’obésité comme les maladies cardiovasculaires, le plus important est d’abord d’écouter son corps et de tout mettre en œuvre pour rester en pleine forme : alimentation équilibrée, activité physique régulière et sommeil préservé sont la clé !

Troubles de l’image corporelle : quel est l’impact sur la santé mentale et le travail ?

L’estime personnelle et la confiance en soi sont entachées. Selon l’International Journal of Obesity, le processus d’internalisation des préjugés lié au poids amène à des stéréotypes sociétaux négatifs. Les personnes touchées se blâment, se considèrent comme inférieures et soi-disant méritantes de la réprobation sociétale. En plus des difficultés à trouver un emploi, ces individus subissent des états dépressifs et pour certains, allant jusqu’à des tentatives de suicide.

Il faut reconnaître et dénoncer la grossophobie entretenue dans notre société de méritocratie où la minceur devient le symbole de notre réussite et de notre valeur en tant qu’individu. 

Diversité des corps : encourager la compréhension et la tolérance

Comment déconstruire les stéréotypes et faire évoluer les mentalités vers plus de diversité ?

Comment promouvoir une image corporelle positive ? 

La question de la représentation est cruciale pour faire évoluer les mentalités. Il est nécessaire que les plateformes médiatiques, sociales et cinématographiques, mettent en avant des personnes différentes morphologiquement, et cela de manière banalisée. 

Leur histoire ne tourne pas nécessairement autour de leur apparence physique, mais bien de ce qu’elles apportent ! Essayons de dédiaboliser le surpoids et l’obésité pour garantir le respect, la dignité et l’égalité. Valorisons ainsi la diversité !

Quels sont les moyens pour favoriser l’empathie ?

Il est primordial d’encourager des discussions constructives. S’intéresser aux autres et à leur passé tout en faisant preuve de compréhension et d’empathie est humainement bon. L’ouverture d’esprit et la curiosité sont de mise pour échanger de façon bienveillante, peu importe la morphologie de l’autre. 

Commençons par cesser d’assigner aux personnes grosses la culpabilité de leur situation, en impliquant qu’elles souffrent d’un manque de volonté et interrogeons-nous plutôt sur la tyrannie des apparences et sur l’invisibilisation de ces personnes. 

Sensibilisation : favoriser un changement positif et inclusif 

Quelles sont les stratégies pour lutter contre la grossophobie et la dysmorphophobie ?

Quelles sont les actions individuelles contre la grossophobie et la dysmorphophobie ?

Beaucoup de nos paroles (souvent inconscientes), et de nos gestes, contribuent à stigmatiser les personnes en surpoids et à promouvoir la minceur. Chacun d’entre nous devrait donc faire l’effort de ne pas rire aux blagues grossophobes, d’arrêter de féliciter les pertes de poids, ou encore de ne pas juger ou commenter l’alimentation ou le corps des personnes autour de soi. 

Bon à savoir : la grossophobie entre dans le champ du Code pénal et celui du harcèlement au travail. Soyons respectueux et vigilants vis-à-vis de ces discriminations corporelles.  

Le rôle des institutions et de la société dans le changement à opérer

Les personnages politiques, organisations gouvernementales et chefs d’entreprises ont aussi un rôle à jouer dans la lutte contre les discriminations physiques. Elles sont nuisibles et créent de l’exclusion sociale, sans compter les violences moralisatrices engendrées par l’omniprésence de modèles inatteignables et de normes imposées

« L’utilisation des filtres et des retouches nous transmet une image déformée de la réalité et peut avoir des effets dévastateurs pour l’estime de soi. Acceptons-nous tels que nous sommes » – Bruno Le Maire

Bon  à savoir : une loi contrôlant l’activité des influenceurs a été adoptée en juin dernier. Cette dernière interdit aussi la promotion de la chirurgie esthétique afin d’encourager les jeunes générations à s’accepter et ne pas se laisser endoctriner par des « influenceurs » en beauté.

Enfin, il est aussi du devoir des industriels et des États de changer les normes arbitraires et inadaptées qui prédominent dans la construction d’infrastructures comme les cinémas, les avions et les hôpitaux. Ces lieux publics devraient pouvoir être adaptés à tous les types de corps !

Il en va de la responsabilité de chacun de s’informer sur la grossophobie et la dysmorphophobie, d’écouter les personnes concernées afin de déconstruire les préjugés et d’alerter en cas de comportements inappropriés. La richesse d’une société provient de sa diversité et de sa capacité à accepter. Une mobilisation collective est nécessaire pour s’attaquer au problème !

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