Protéger sa santé sexuelle, c’est se montrer responsable tout en profitant des plaisirs des relations amoureuses. Aborder la contraception et les différents moyens de protection est parfois tabou dans un couple. Découvrez les conseils de Laprévention.fr pour une conversation intime constructive sous l’égide d’une responsabilité individuelle ainsi que les dépistages essentiels pour préserver votre santé.
La responsabilité individuelle en santé sexuelle
Avoir des relations sexuelles est synonyme de liberté, mais aussi de responsabilité.
Pourquoi la santé sexuelle est une responsabilité individuelle
S’engager dans une relation sexuelle implique une responsabilité partagée entre les partenaires pour protéger leur santé sexuelle et générale. Au-delà de la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), choisir une méthode contraceptive adaptée est essentiel. La protection contre une grossesse non désirée ou une IST nécessite une implication mutuelle, où les décisions peuvent être prises conjointement.
L’Inserm pointe que la responsabilité contraceptive a historiquement pesé sur les femmes, soulignant les impacts matériels, physiques et psychologiques de la grossesse et de son interruption potentielle. De plus, la gestion de la contraception ajoute une charge mentale et financière significative pour elles, sans oublier les effets secondaires possibles. À l’inverse, les options contraceptives restent limitées pour les hommes, bien que la recherche progresse pour élargir ces choix.
Une sexualité épanouie repose sur l’autonomie, la satisfaction et la sécurité mutuelles, nécessitant une communication ouverte et éclairée au sein du couple.
Pourquoi parler de la contraception avec son partenaire ?
Engager le dialogue et parler de contraception avec son partenaire est important, notamment pour deux raisons principales : l’anticipation des risques et la réduction de la charge mentale.
D’une part, la majorité des méthodes contraceptives sont faillibles. Personne n’est à l’abri d’un préservatif qui craque et n’importe quelle femme peut oublier de prendre sa pilule ou de changer son patch contraceptif. Aussi, par exemple, la pose d’un dispositif intra-utérin nécessite de porter des préservatifs pendant quelques jours après la pose. Or, anticiper, c’est réduire les risques de grossesse non désirée.
D’autre part, la prise de décision commune quant à la contraception utilisée au sein d’un couple permet de répartir la charge mentale. Chacun peut partager ses attentes et ses craintes. La communication ouverte permet de prendre conscience des risques, mais aussi d’approfondir ses connaissances sur la méthode choisie.
Nos conseils pour engager la conversation intime ou une communication sans jugement
La conversation intime se base sur une communication ouverte et bienveillante, et au besoin assistée d’un professionnel de santé.
Aborder la contraception au début d’une relation peut sembler délicat, tant le sujet peut être perçu comme tabou. Pourtant, discuter ouvertement de ces questions intimes marque une démarche de responsabilité et de respect mutuel. Si la conversation semble difficile à entamer, le planning familial offre un cadre propice pour s’informer et discuter. Ces centres proposent des consultations pour explorer ensemble les options contraceptives, adaptées tant aux hommes qu’aux femmes, et déterminer la meilleure solution pour vous et votre partenaire.
Une communication ouverte, sans jugement et empreinte de bienveillance est essentielle. Adoptez une approche d’écoute active et de partage équitable, où chaque partenaire peut exprimer ses opinions et préoccupations sans crainte. Une telle conversation intime doit permettre d’échanger questions et doutes, comme le recommande questionsexualite.fr. Face à des interrogations persistantes, il est judicieux de consulter un professionnel de santé, que ce soit au planning familial, chez un gynécologue ou votre médecin traitant.
Contraception : un dialogue à deux pour un choix éclairé
Différents moyens de contraception existent et les choix sont plus larges pour les femmes, ce qui n’atténue en rien la responsabilité de l’homme.
Quels sont les différents moyens de contraception pour femme ?
Les options contraceptives féminines se divisent en deux grandes catégories : hormonales et non hormonales.
Hormonales : La pilule, disponible en versions œstroprogestative ou progestative, reste le choix le plus courant en France. Les autres options incluent l’implant sous-cutané, reconnu pour son efficacité par l’Inserm, le DIU hormonal (stérilet), le patch et l’anneau vaginal. Bien que moins répandus, les contraceptifs injectables représentent une alternative, quoique peu utilisée sur le territoire français.
Non hormonales : Cette catégorie englobe le DIU au cuivre, seul contraceptif longue durée sans hormone, le préservatif féminin, le diaphragme et la cape cervicale, nécessitant un renouvellement à chaque usage. La stérilisation, bien que irréversible, s’offre aussi comme une méthode contraceptive durable.
Quels sont les moyens de contraception chez l’homme ?
Les options de contraception masculine sont limitées mais importantes. Les hommes ont le choix principalement entre deux méthodes : le préservatif, pour une solution à usage unique, et la vasectomie, une méthode de stérilisation permanente.
En complément, des méthodes « naturelles » telles que l’abstinence périodique et le retrait sont pratiquées, ainsi que l’utilisation de spermicides comme alternative contraceptive. Bien que disponibles, ces méthodes sont généralement considérées moins fiables que le préservatif ou la vasectomie.
Encourager la prise de décision partagée
Choisir une méthode contraceptive adaptée exige une réflexion approfondie et une information complète sur les options disponibles. Au-delà de la connaissance des différentes techniques, une prise de décision partagée et éclairée nécessite une communication ouverte et un dialogue constructif. Les centres de planning familial offrent un cadre idéal pour ces échanges, promouvant une approche bienveillante et informée de la sexualité et de la contraception.
Dans ce contexte, il est crucial de souligner l’importance de l’éducation sexuelle complète, qui devrait inclure des discussions sur le consentement, la gestion des émotions et la santé relationnelle, autant d’aspects qui influencent les choix contraceptifs. Les professionnels de santé jouent un rôle clé dans ce processus, en offrant un soutien personnalisé et en adaptant les conseils aux besoins spécifiques de chaque individu ou couple.
L’option de la double protection, combinant par exemple l’usage du préservatif masculin à une méthode contraceptive hormonale comme la pilule, est particulièrement pertinente pour les jeunes et en début de relation. Cette approche renforce la prévention tant contre les grossesses non désirées que contre les infections sexuellement transmissibles (IST), pour lesquelles le préservatif reste la seule protection efficace.
Faire le choix de la contraception est aussi l’occasion de réfléchir à sa santé sexuelle de manière globale, en tenant compte des aspects médicaux, psychologiques et relationnels. Le dialogue continu entre partenaires, soutenu par des consultations régulières avec des professionnels de santé, assure une prise de décision partagée véritablement informée.
Le saviez-vous ?
La contraception est gratuite chez les jeunes de moins de 26 ans, tout comme la première consultation de santé sexuelle, de contraception et de prévention des maladies sexuellement transmissibles. Elle est gratuite et protégée par le secret pour les mineur(s).
Le dépistage des IST : quels sont les tests recommandés ?
De nombreuses IST sont asymptomatiques. Lorsque les premiers signes surviennent, le risque de complications augmente. Pour savoir si vous souffrez d’une IST, un seul moyen existe : le dépistage.
Quels dépistages pour maintenir une santé sexuelle optimale ?
Plusieurs examens peuvent être réalisés dans un but de dépistage, et ils varient en fonctions des IST :
- Examen clinique des organes génitaux (vérification de l’absence de symptômes, herpès génital) ;
- Prélèvement local (chlamydia, trichomonase, test HPV-HR pour les papillomavirus humain) ;
- Analyse d’urines avec mise en culture (recherche bactériologique pour la gonococcie ou l’infection à mycoplasme par exemple) ;
- Prise de sang (VIH, hépatite B) ;
- Test sanguin rapide (syphilis).
Quand faire les tests de dépistage ?
En fonction des situations, il est recommandé de faire des tests de dépistage. C’est le cas avant de commencer une contraception ou avant d’arrêter le préservatif avec son partenaire. Les dépistages sont également recommandés après un rapport sexuel non protégé. Pour autant, la fréquence des dépistages dépend de la situation de chacun. Au moindre doute, il est conseillé de se faire dépister, même (et surtout) en l’absence de symptômes, car il s’agit de l’unique moyen de savoir si nous sommes porteurs d’une IST.
Où puis-je avoir plus d’informations pour une meilleure gestion des risques, pour protéger ma santé sexuelle et avoir une conduite responsable ?
- Au planning familial ;
- Dans un centre de santé sexuelle, anciennement centre de planification et d’éducation familiale (CPEF) ;
- Dans un centre de PMI ;
- Dans un CeGIDD ;
- Chez mon médecin traitant.
Questionsexualité.fr est le site de référence en matière de santé sexuelle : en cas de besoin, il vous aide à trouver un professionnel de santé spécialisé au plus proche de chez vous.
Naviguer dans le vaste monde des options contraceptives et de la prévention des IST requiert une information claire et des conseils avisés. Chez Laprévention.fr, nos conseillers, par leurs conseils et informations, sont dédiés à vous accompagner dans ces choix essentiels pour votre santé sexuelle et reproductive. En vous informant régulièrement, nous sommes là pour vous aider à prendre des décisions éclairées et adaptées à votre situation.
