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Comprendre et gérer l’anxiété sociale : causes, symptômes, traitements et accompagnements

L’anxiété sociale est à considérer comme un problème courant et non une maladie. C’est un trouble anxieux, réel et sérieux, mais il existe (heureusement) plusieurs traitements. Aussi appelée phobie sociale, elle se traduit par une peur incontrôlée lorsque la personne est confrontée aux regards des autres, allant parfois jusqu’à la crise d’angoisse. Quels en sont les causes et les différents symptômes ? Comment gérer et guérir cette anxiété ? Nos conseillers LaPrevention.fr vous donnent les clefs pour la surmonter et l’apprivoiser.

Qu’est-ce que l’anxiété (ou la phobie) sociale ?

Selon la Haute autorité de santé, l’anxiété sociale est un trouble du comportement qui toucherait 4,7% de la population française.

Quand parle-t-on de phobie sociale ?

La peur est une émotion naturelle. Nous la ressentons tous. À différente échelle, pour plusieurs raisons, et en fonction du contexte. Lorsque l’on évoque l’anxiété sociale, la peur est associée à des situations singulières. 

Cette gêne est ressentie lors des activités sociales (ou lors de situations de performance) dès que la personne se sent observée, embarrassée, humiliée, rejetée, préoccupée par le jugement, etc.

Elle se caractérise par une crainte, un malaise, voire une crise d’angoisse, à l’idée de se confronter au regard de l’autre, prendre la parole/manger en public, faire de nouvelles connaissances, se retrouver en compagnie d’inconnus… 

Différence entre l’anxiété sociale et la timidité dite “normale”

L’anxiété sociale est une timidité maladive – incontrôlable et irraisonnable. Cette phobie prend le pas sur les interactions, elle empêche de se réaliser, et peut nuire au quotidien. Elle provoque un mal-être profond et se manifeste par un comportement en souffrance.

Bon à savoir : l’introversion n’est pas de la timidité, elle se caractérise par un besoin de se retrouver seul et au calme pour recharger ses batteries.

Les causes et symptômes de l’anxiété sociale

Quels sont les facteurs génétiques et environnementaux de l’anxiété sociale et comment se traduit-elle ?

Phobie sociale : les raisons physiologiques et psychiques 

On ne naît pas timide, c’est un mécanisme de défense qui s’est installé durant l’enfance ou bien transmis au niveau de l’épigénétique. L’anxiété sociale touche plus souvent les femmes que les hommes et se développe généralement entre 8 et 15 ans.

Parmi les causes psychiques de l’anxiété sociale, on retrouve :

  • des événements marquants, traumatisants
  • un environnement familial stressant, une éducation exigeante (parents très stricts, surprotecteurs, critiques formulées par le cercle familial ou en milieu scolaire)
  • un manque de compétences relationnelles et émotionnelles
  • une confiance et une estime de soi entachée

L’anxiété sociale peut aussi survenir en raison de facteurs physiques et neurologiques comme : 

  • des perturbations hormonales (un taux de cortisol – l’hormone du stress – trop élevé)
  • la perturbation des neuromédiateurs (une production de dopamine l’hormone du bonheur – insuffisante)
  • l’hérédité (parents hyper-anxieux)

6 signes pour reconnaître l’anxiété sociale

  • des anticipations anxieuses : une angoisse à l’idée de faire les choses, de l’hypervigilance, la perte de contrôle
  • un bégaiement : une crainte de prendre la parole, des difficultés à échanger
  • une inhibition : le fait de “s’effacer” devant les autres au risque d’être jugé(e)
  • des troubles de l’attention : difficultés de concentration, de mémorisation
  • des rougeurs ou des sueurs froides : éreutophobie (la peur excessive de rougir en public)
  • des comportements d’évitement : tendance à fuir, à refuser le risque, s’isoler des autres

Nota Bene : plusieurs questionnaires permettent d’évaluer la sévérité des troubles et leurs répercussions dont le plus connu est le GAD-‏7, destiné à dépister l’anxiété généralisée en 7 questions.

Anxiété sociale : les répercussions sur la santé physique et mentale 

La phobie sociale peut être associée à une hypersensibilité et altérer le quotidien de la personne touchée. Elle peut avoir des difficultés à s’exprimer dans le cadre du travail, peur de ne pas réussir à interagir avec son entourage, à faire de nouvelles rencontres

C’est malheureusement un cercle vicieux. Les personnes souffrant d’anxiété sociale présentent souvent d’autres troubles psychologiques comme la dépression, une agoraphobie, un trouble de la personnalité, etc.

D’un point de vue physique, l’anxiété sociale peut se manifester par : 

  • des maux de ventre, des diarrhées 
  • des palpitations cardiaques, des tremblements et douleurs musculaires
  • des vertiges, des nausées, une transpiration excessive
  • des troubles du sommeil, une agitation ou surexcitation

Les traitements de l’anxiété sociale et l’accompagnement psychologique

Un traitement médicamenteux (antidépresseurs et des anxiolytiques) est à considérer en dernier recours : découvrons les thérapies pour lutter contre cette phobie.

Psychothérapie pour l’anxiété sociale : consulter un professionnel de santé

Le suivi psychologique peut aider à vaincre l’anxiété sociale. Il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel de santé mentale afin de comprendre l’origine du problème et trouver des solutions adaptées

Débuter une thérapie cognitive et comportementale (TTC)

Cette démarche permet au patient d’apprendre à gérer son anxiété en modifiant ses pensées, ses peurs et ses croyances grâce à des expositions progressives aux situations qu’il juge angoissantes, mais dans un contexte sécurisé. Il s’agit d’une “désensibilisation” pour outrepasser une crainte, se débarrasser de ses carcans et regagner confiance en soi.

Bon à retenir : certains thérapeutes utilisent l’EMDR (eye movement desensitization and reprocessing), une technique de remédiation cognitive basée sur les mouvements oculaires. 

Conseils et autres approches en faveur du bien-être et du soutien mental

En plus d’adopter une bonne hygiène de vie (équilibre alimentaire, activité physique, sommeil), il est recommandé d’éviter de consommer des excitants (café, tabac, alcool, substances psychotropes), et de se tourner vers :

  • la sophrologie : afin de mieux gérer ses émotions
  • l’équithérapie : se révéler au contact des chevaux
  • l’hypnose : pour modifier et appréhender ses comportements
  • les thérapies de groupe : afin d’échanger ouvertement et sans honte
  • les techniques de relaxation : comme la méditation, des exercices de respiration, des postures de yoga…
  • l’aromathérapie : le pouvoir des plantes contre le stress et les angoisses

Note importante : il est essentiel de conserver des liens avec l’entourage et que ce dernier fasse preuve de patience et de compréhension (écoute, bienveillance, réassurance, accompagnement, conseils, etc.).
Si vous souffrez d’anxiété sociale, n’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel de santé (médecin traitant, psychologue, psychothérapeute), et de faire appel à des organismes de soutien et des associations (groupes de parole, service d’écoute, ateliers, sorties…). Ne restez pas seul : se soigner, c’est aussi être bien entouré(e) !

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