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Troubles de l’attention : quand la concentration fait défaut

En France, 2 millions de personnes souffrent d’un trouble du déficit de l’attention (TDA) avec (TDAH) ou sans hyperactivité. Ce problème neurologique touche 5,9% des enfants et 3% des adultes. Souvent mal diagnostiqués, et donc mal soignés, les TDA.H peuvent rendre la vie plus compliquée qu’elle ne l’est : difficultés de concentration, de réalisation ou de mémorisation. Tâchons de comprendre ces maladies comportementales, leurs différences, leurs symptômes ainsi que leurs causes, et les parcours de soins.

Les différents types de troubles de l’attention : hyperactivité, TDA, TDAH

Découvrons quels sont les trois principaux troubles de l’attention, ce qui les différencie pour les déceler plus rapidement et donc mieux les comprendre.

L’hyperactivité décryptée 

L’hyperactivité peut se caractériser par une agitation incessante, le besoin de bouger sans arrêt – rester en mouvement et actif, avoir soif d’activité et de stimulation cérébrale. 

Attention, une personne ayant des difficultés à se concentrer et constamment la bougeotte n’est pas un TDAH pour autant ! 

Qu’est-ce qu’un TDA et un TDAH (avec hyperactivité) ?

Le trouble déficitaire de l’attention est un dysfonctionnement neurodéveloppemental. Il se caractérise par une difficulté persistante à moduler et maintenir l’attention, à résister aux stimuli, à organiser/débuter/terminer une tâche. 

Lorsque ce trouble est associé à une hyperactivité, la personne a du mal à contrôler ses mouvements (hyperactivité motrice), ses comportements (impulsivité) et parfois ses émotions (hyper-réactivité émotionnelle).

Il existe trois sous-types de TDAH

  • hyperactif-impulsif
  • inattentif
  • mixte 

À savoir : depuis 2005, le TDAH peut être reconnu comme handicap cognitif (démarches à effectuer auprès de la MDPH).

Les causes engendrant des troubles de l’attention 

Quels sont les facteurs provoquant des troubles de l’attention ?

Facteurs génétiques et accidents de la vie

Le TDAH a une composante héréditaire dans la majorité des cas. Par ailleurs, lorsqu’un enfant est diagnostiqué, un des parents se reconnaît lui-même atteint de ce trouble neurologique. 

Certains événements pendant la grossesse et l’accouchement peuvent aussi favoriser la présence d’un TDAH chez l’enfant (bébé prématuré, hypertension artérielle, hyperthyroïdie…).

Facteurs environnementaux : qualité et hygiène de vie en jeu

  • carences nutritionnelles comme le fer, les omégas-3 et la vitamine D
  • exposition aux toxines telles que le plomb, les phtalates (emballages), pesticides, pollution automobile (oxyde nitrique)
  • certains traitements contre l’épilepsie (Valproate) et des médicaments comme le paracétamol
  • du stress et des traumatismes vécus
  • un manque d’affection et de cohésion sociale

Les 10 symptômes d’un trouble de l’attention chez un individu

Chez l’enfant comme chez l’adulte, plusieurs signes peuvent alerter d’un comportement perturbé résultant d’un trouble de l’attention.

#1 Oublier fréquemment des objets, perdre ses affaires facilement

#2 Mémoire immédiate souvent déficitaire

#3 Incapacité à se concentrer sur une tâche plus de quelques minutes

#4 Impulsivité verbale (contrôle de soi, des paroles, être sans filtres)

#5 Grande distractibilité par son environnement (bruits, objets…)

#6 Une agitation non contrôlée et incessante (cas d’hyperactivité motrice)

#7 Attitude lunaire, être dans sa bulle, la tête en l’air

#8 Parler beaucoup, couper la parole, s’immiscer dans les conversations

#9 Difficulté à répartir son attention entre deux tâches simultanées (comme écouter et prendre des notes)

#10 Anxiété, tristesse, troubles du sommeil

À savoir : si un doute subsiste malgré ces signaux repérés, il est conseillé d’aller consulter un spécialiste de santé en vue de réaliser un diagnostic clinique approfondi.

Les conséquences d’un trouble de l’attention au quotidien

Les impacts du TDA.H peuvent se retrouver dans plusieurs sphères de la vie : familiale, sociale et professionnelle.

Difficultés professionnelles/scolaires (liées au trouble DYS)

Les personnes atteintes de troubles comportementaux « Dys-positif » ont plus de difficultés pour effectuer (voire même entamer) certaines tâches. On parle de procrastination, de désorganisation, ou encore de “bougeotte des idées”. La concentration est compliquée à maintenir et il faut accommoder les plannings ainsi que réguler ces excès mentaux et/ou physiques.

Plusieurs trucs et astuces peuvent aider dans le processus d’apprentissage et de réalisation professionnelle comme raccourcir et séquencer le temps des leçons/tâches ainsi que créer une routine de travail rassurante et encadrée. 

À savoir : les personnes souffrant d’un trouble de l’attention peuvent ressentir une baisse d’estime d’elles-mêmes ainsi qu’un manque de régularité dans leur travail avec des épisodes de sous-performance.

Difficultés sociales/relationnelles

Il est commun qu’une personne souffrant d’un TDA(H) s’avère hypersensible et la gestion des émotions en est alors plus compliquée. Le cercle social peut être plus difficile à construire et à entretenir d’où l’importance de (re)connaître ce trouble neurologique pour en parler facilement et y remédier rapidement.

À savoir : Le TDAH persiste à l’adolescence et à l’âge adulte dans près de 65% des cas. 

Comment agir avec un bébé hyperactif ?

L’important est de ne pas surcharger le bébé en émotions et en activités. Il faut éviter de le stimuler trop intensément ou effectuer plusieurs choses en simultané, mais plutôt privilégier les jeux calmes. 

Le moment du coucher est aussi très important, comme un rituel réconfortant, où il faut se montrer rassurant. Établie à heures fixes (idem que pour les repas), cette routine permet de cadrer l’enfant et l’aide à se concentrer et s’apaiser.

Les traitements pour soigner les TDAH

Quels sont les soins appropriés, et vers qui se tourner ?

Les traitements médicamenteux et le suivi des professionnels de santé

Les symptômes du TDAH  peuvent être réduits par la médication via des psychostimulants comme le Méthylphénidate. Ces molécules permettent d’atténuer les symptômes et d’améliorer le fonctionnement de la personne pour qu’elle atteigne son plein potentiel et vive plus sereinement. 

Les médicaments ne sont pas l’unique traitement. Le suivi d’un médecin et d’un professionnel en santé mentale permet d’analyser et travailler sur les points de douleur ressentis afin d’ajuster ses façons de faire et de penser.

Une bonne hygiène de vie facilite le fonctionnement du cerveau. Manger sainement, faire de l’activité physique et bien dormir font évidemment partie des remèdes !

Les thérapies comportementales et cognitives

Plusieurs parcours de soins, pour l’esprit et la motricité, sont envisageables afin d’adoucir les comportements et les réactions : 

  • la remédiation cognitive : rééducation des fonctions altérées
  • l’ergothérapie : améliorer son fonctionnement au quotidien
  • l’équithérapie : travailler avec le cheval pour se soigner
  • la psychomotricité : réapprivoiser son corps et la gestion de l’espace

Savoir reconnaître ces dysfonctionnements neurologiques et orienter les individus vers une prise en charge ainsi qu’un suivi est essentiel. Tant pour la santé mentale des personnes qui en souffrent que pour leur entourage. 

Les troubles de l’attention sont (malheureusement) trop souvent présentés avec leurs inconvénients alors qu’ils peuvent devenir une véritable force dans tous les domaines de la vie. Restons attentifs les uns aux autres et prenons soin de chacun !

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