Selon Santé Publique France, plus de 85 % des cancers de la peau sont liés à une exposition excessive. Adopter les bons gestes permet pourtant de se prémunir des UV nocifs et dépister une anomalie cutanée rapidement. Protection solaire adaptée, auto-examen de la peau pratiqué et suivi dermatologique sont donc plébiscités. Nos conseillers LaPrevention.fr vous éclairent sur les risques solaires : facteurs, symptômes et traitement
Cancer de la peau : définition, types et symptômes courants
Quels sont les différents cancers de la peau et comment les dépister ?
Mélanome et carcinomes : différences et prévalence
Il existe deux grands types de cancers de la peau : les carcinomes et les mélanomes. Ces tumeurs malignes atteignent les couches superficielles de la peau. Un carcinome ressemble à un nodule de couleur rouge, souvent vascularisé, ou de plaques squameuses. Un mélanome est une tache pigmentaire, pouvant apparaître sur n’importe quelle partie du corps, même sur une peau saine.
Bon à savoir : selon l’Institut national du cancer, 20 % des mélanomes se développent à partir d’un grain de beauté existant tandis que 80 % surviennent sur une peau saine.
- Les carcinomes sont les cancers de la peau les plus fréquents. Ils surviennent généralement après 50 ans, sur les zones découvertes du corps (visage, cou, épaules, avant-bras, mains, jambes, etc.).
- Le mélanome, beaucoup plus rare, est le plus grave des cancers de la peau. Il se propage rapidement à d’autres parties du corps, y compris le cuir chevelu. La fondation pour la ligue contre le cancer estime à 17 922 cas en 2023.
Signes et symptômes courants d’un cancer de la peau
Qu’il s’agisse d’un carcinome ou bien d’un mélanome, le cancer de la peau est une pathologie évolutive. Les signes inquiétants sont liés à la transformation de la lésion (tâche/plaque ou grain de beauté existant ou naissant).
Grain de beauté
- une augmentation du volume
- la modification de la forme
- un changement de couleur (blanc, rouge, brun ou noir)
- démangeaisons
Peau
- l’apparition d’une petite zone blanchâtre qui s’agrandit
- un nodule dur et arrondi (“perle”) qui se développe progressivement
- une lésion qui ne cicatrise pas
- une croûte qui bourgeonne et saigne
- démangeaisons
Note importante : tout changement cutané doit vous pousser à consulter rapidement un médecin.
Facteurs de risque du cancer de la peau
En plus de l’exposition, quels sont les facteurs génétiques et historiques à risque ?
Les cancers de la peau sont le plus souvent dus à une exposition excessive au soleil, mais pas seulement. Plusieurs facteurs génétiques et historiques entrent en jeu. Un suivi dermatologique est recommandé pour un dépistage cutané si vous avez :
- la peau claire et/ou les cheveux clairs
- de nombreux grains de beauté
- des antécédents familiaux de cancer de la peau
- des maladies de peau
- de nombreux coups de soleil dans le passé
Prévenir le cancer de la peau : adopter les bons réflexes
Comment se prémunir et dépister un cancer de la peau par des gestes simples ?
Opter pour une bonne protection solaire
Il est primordial d’éviter de s’exposer au soleil de manière excessive et sans protection. En plus d’une crème solaire adaptée, voici les bons gestes à adopter pour se protéger :
- éviter de vous exposer au soleil entre midi et 16h
- rechercher l’ombre le plus souvent possible
- appliquer une protection solaire et la renouveler toutes les 2h (la transpiration et l’eau annulent ses effets)
- protéger toutes les zones du corps et surtout celles souvent oubliées (oreilles, pieds, mains, arrière des cuisses…)
- porter des lunettes de soleil, un chapeau et un t-shirt
- se méfier des nuages puisque les UV nocifs les traversent
- éviter les cabines de bronzage
Pratiquer l’auto-examen de la peau
En plus de se protéger, la surveillance cutanée est le meilleur moyen pour dépister un cancer de la peau. Détecter “le vilain petit canard” – celui qui n’est pas comme les autres – via un auto-examen de la peau suit la règle ABCDE :
- Asymétrie (la moitié du nævus ne colle pas avec l’autre moitié)
- Bordure (encochée, irrégulière)
- Couleur (inhomogène, différentes teintes)
- Diamètre (> 6 mm)
- Evolution (forme, couleur, extension, épaisseur…)
Traitements disponibles pour soigner le cancer de la peau
Localisation, stade de développement et caractéristiques spécifiques : comment guérir un cancer de la peau selon son avancement ?
En pratique, le traitement des deux types de cancer est similaire. Le chirurgien effectue une exérèse : il enlève la lésion (ablation de la tumeur) en laissant une marge de tissu sain. L’intervention s’ensuit alors d’une opération de reconstruction (greffe ou cicatrisation dirigée) de la zone traitée.
Pour un mélanome à un stade précoce (< à 1 mm), aucun autre traitement n’est prescrit. En revanche, pour un mélanome métastatique (> à 1 mm, ulcéré avec mitose) des cellules cancéreuses peuvent se propager dans l’organisme. On parle de ganglion sentinelle.
Un traitement par immunothérapie, chimiothérapie ou thérapie ciblée peut alors être proposé. Sur une période de 1 an, l’objectif est de réduire les risques de récidive.
La détection et la prise en charge précoces d’un cancer de la peau sont donc essentielles. Elles offrent de meilleures chances de guérison et évitent de plus lourds traitements.
Le cancer de la peau est une maladie courante, mais potentiellement grave. Elle peut être évitée efficacement grâce à des mesures préventives, une détection précoce et des options de traitement adaptées. À tout âge, et toute l’année, prendre soin de sa peau est primordial pour rester en bonne santé. Les bienfaits du soleil sont connus, mais en abuser n’est pas recommandé !