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Comprendre et encourager l’inclusion des personnes neuroatypiques

Les personnes neuroatypiques ou neuro divergentes sont des personnes atteintes d’un trouble divers (TSA, TDA-H, HPI, HPE, etc.) ou de “DYS”. Le diagnostic est très difficile à poser, et ne peut être validé que par un professionnel de santé certifié. Les sujets neuroatypiques rencontrent des obstacles au quotidien, mais possèdent également de nombreuses qualités parfois reconnues par les entreprises.

Caractéristiques communes des personnes neuroatypiques

La neuroatypie regroupe des troubles comme celui de la sphère autistique, de l’attention ou les DYS. Très différents, ces troubles ont toutefois des caractéristiques communes.

Définition des troubles neuroatypiques

La neuroatypie correspond à des fonctionnements cognitifs différents de ceux de la norme, notamment la norme sociétale. Elle comprend plusieurs particularités, dans la sphère psychologique, comportementale et neurologique. Les personnes neuroatypiques ont une perception du monde différente et un rapport au monde et à l’environnement ne correspondant pas aux règles définies par la société. Aujourd’hui, les personnes neuroatypiques sont nombreuses : elles ont besoin de considération et de reconnaissance, notamment dans le milieu scolaire et professionnel. 

Les différents types de troubles neuroatypiques

Les profils neuroatypiques sont multiples et englobent : 

  • Les troubles du spectre de l’autisme (TSA), notamment le syndrome d’Asperger ;
  • Les “dys” : dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dysorthographie, dyscalculie, etc. ;
  • Les TDA-H : les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité ; 
  • Les HPI : haut potentiel intellectuel ;
  • Les HPE : haut potentiel émotionnel ;
  • Les personnes hypersensibles.

La neuroatypie peut aussi concerner des personnes ayant souffert d’un AVC ou d’un traumatisme crânien et présentant des séquelles de ces accidents (altération de certaines fonctions cérébrales). 

Les caractéristiques communes des personnes neuroatypiques

La neuroatypie est l’inverse de la neurotypie. La neuroatypie altère le fonctionnement cognitif d’une personne, ce dernier permettant l’interaction avec son environnement. Souvent, ces caractéristiques des neuroatypiques influencent leur perception, leur concentration, l’acquisition des connaissances, leur façon de penser, leurs capacités d’adaptabilité ou encore leurs relations sociales. 

Diagnostic des troubles neuroatypiques

Dans la mesure où une personne neuroatypique n’est pas une personne malade, le diagnostic clinique n’est pas toujours établi avec précisions. Par ailleurs, si le sujet ne souffre pas de sa neuroatypie, son bien-être est conversé, tout comme sa santé mentale.

Les étapes du processus de diagnostic

Il existe plusieurs tests pour confirmer une neuroatypie. D’abord, nous avons l’approche clinique, qui, via un échange, permet de comprendre son fonctionnement unique. Des tests neuro-psychologiques peuvent être proposés afin d’explorer le fonctionnement cognitif du sujet. Le test de QI (Quotient Intellectuel), même s’il est insuffisant, peut aider à évaluer l’intelligence ou le potentiel intellectuels de la personne. Le bilan psychomoteur fait aussi partie des examens complémentaires pour diagnostiquer la neuroatypie, notamment pour comprendre le fonctionnement corporel et sensoriel de la personne.

Pour les adultes, les diagnostics sont extrêmement rares, car la neuroatypie est très difficile à identifier. Par ailleurs, le coût d’un seul bilan est de 250 € en moyenne. 

Bon à savoir : les enfants présentant un TSA sont souvent plus difficiles à diagnostiquer, puisqu’ils sont encore souvent catégorisés bipolaires ou TDA-H. Nous retrouvons la classification du TSA dans le DSM-5 (5e édition du Manuel Diagnostique et Statistiques des Maladies Mentales).

Les professionnels de santé concernés

Comme plusieurs tests et bilans sont requis pour poser le diagnostic de la neuroatypie, de multiples intervenants professionnels sont concernés. Il s’agit généralement du médecin psychiatre, du psychologue clinicien ou du psychothérapeute. Pour certains troubles en revanche, seul un professionnel du secteur médical, comme le médecin, peut valider le diagnostic : c’est le cas pour le trouble de la sphère autistique. Seul le médecin peut délivrer un certificat médical à transmettre à la MDPH (Maison Départementale pour les Personnes Handicapées). 

Le diagnostic est une étape indispensable, mais une prise en charge peut être nécessaire, notamment si la personne souffre de sa neuroatypie. Attention aux auto-tests ou aux auto-diagnostics, qui n’ont aucune valeur diagnostic.

Les défis des neuroatypiques dans leur vie quotidienne

Il est difficile de donner les défis communs aux personnes neuroatypiques, puisque les difficultés qu’ils rencontrent diffèrent selon leur neurodiversité.

Difficultés liées à la communication, à l’interaction sociale

Le défi principal d’une personne neuroatypique ou présentant un trouble de la sphère autistique est l’intégration au sein d’une société, d’une communauté. D’ailleurs, les TSA sont venus progressivement remplacer les TED (troubles envahissants du développement). Il n’est pas rare qu’un sujet neuroatypique ressente le besoin d’être normal, de ressembler aux autres pour s’intégrer à un groupe. Le risque est d’étouffer sa propre personnalité pour se conformer à autrui. Il arrive que la personne neuroatypique soit franche, et que sa franchise soit très mal perçue par les autres.

Difficultés liées à la perception sensorielle

Les personnes neuroatypiques peuvent avoir une sensibilité sensorielle particulière. Par exemple, les autistes Asperger sont extrêmement sensibles à la lumière, aux bruits, aux matières, aux touchers, … Certains auront des difficultés à comprendre les émotions des autres. A l’inverse, une personne HPI a des perceptions extra-sensorielles.

Difficultés liées à la planification et à l’organisation

Souvent, la personne neuroatypique a une mauvaise gestion des priorités. Selon la neurodiversité dont il est atteint, le sujet est très ordonné (trouble de la sphère autistique) ou désordonné (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité). 

Accompagner les neuroatypiques

Plusieurs professionnels sont en mesure d’accompagner les personnes neuro divergentes, même si les formations manquent encore cruellement. 

Les différents types d’accompagnements : médicaux, psychologiques, éducatifs, sociaux

Aujourd’hui, même si la neuroatypie est reconnue comme étant un handicap cognitif, les réponses manquent encore pour aider ces personnes parfois en souffrance. Les professionnels sont encore peu nombreux à être formés, ce qui vaut un délai d’attente très long pour débuter une prise en charge, entre 1 à 4 ans. Toutefois, de plus en plus de professionnels de différents secteurs s’intéressent à la neuroatypie et essaient de se former correctement pour aider les personnes, notamment les psychologues, les professionnels de la sphère éducative et du domaine social. L’accompagnement des personnes neuroatypiques est donc pluridisciplinaire. Pour le suivi des patients, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) semblent être efficaces. Toutefois, il faudra débourser en moyenne 500 € pour 10 séances de TCC. 

Les professionnels et les organisations qui peuvent fournir ces accompagnements

Les personnes neuroatypiques présentant un trouble de la sphère autistique peuvent se diriger vers le groupement national des centres ressources autisme, qui sont des structures médico-sociales de référence pour aider les patients, leurs proches et contribuer à la mise en relation des divers professionnels. Celles qui souffrent d’un TDA-H peuvent se renseigner auprès de l’Association TDAH France (HyperSupers TDAH France). Les parents d’enfants ayant des troubles “dys” (dysphasie, dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxie, dyscalculie) doivent consulter un orthophoniste. Dans tous les cas, le médecin de famille peut être le premier interlocuteur et orientera toujours son patient vers un professionnel adapté.

Les bénéfices des accompagnements pour les personnes neuroatypiques

L’accompagnement des personnes neuroatypiques les aide à mieux gérer l’anxiété, face à la pression parfois pesante de leur différence. Les associations soutiennent également les proches-aidants en leur fournissant des informations pratiques afin de les aider à comprendre les personnes neuroatypique. La prise en charge participe à la réduction de l’échec scolaire causé par des apprentissages perturbés chez le neuro divergent. Elle permet de gagner en confiance en soi et d’accepter ses différences. Les enfants neuroatypiques doivent être accompagnés par des professionnels : la neuroatypie est la première cause de dépression infantile. Aussi, les autistes Asperger présentent un risque plus élevé face aux suicides que les autres. 

L’inclusion envers les personnes neuroatypiques

L’inclusion des personnes neuroatypiques n’est pas encore un sujet de notoriété en France. Malgré cela, des établissements scolaires et des entreprises favorisent la neurodiversité. 

L’inclusion des personnes neuroatypiques passe par divers moyens. :

  • La sensibilisation à la neurodiversité : faire connaître les neuro divergents, leurs façons différentes de percevoir le monde ou encore expliquer leur fonctionnement cognitif pour mieux les comprendre, et voir leurs différences comme des forces dans notre société diversifiée ;
  • L’éducation à l’inclusion : mieux connaître les profils neuroatypiques, leurs difficultés, leurs compétences, leurs freins, permet de mieux s’adapter et de mettre en place des actions pour les intégrer au milieu scolaire ou en entreprise ;
  • La formation à la communication et à l’interaction sociale : les professionnels sont très peu formés en France. Or, une formation pour savoir comment communiquer avec une personne autiste ou HPI serait un atout considérable pour débuter les interactions sociales. A l’inverse, la personne neuroatypique peut aussi recevoir une formation pour l’aider à comprendre son environnement ;
  • La sensibilisation des employeurs et des écoles : certaines entreprises (Microsoft) ont bien compris que les profils neuroatypiques étaient des atouts considérables, comme leurs capacités analytiques ou leurs facilités à résoudre des problèmes complexes. 

La neuroatypie n’est pas une pathologie et certaines personnes parviennent à faire de leurs différences un atout considérable, notamment dans le milieu de l’entreprise. D’ailleurs, chacun d’entre nous n’aurait-il pas sa propre perception du monde qui l’entoure et sa façon singulière de se lier à l’autre ? 

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