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Les troubles musculo-squelettiques : une pathologie qui nous concerne tous

Les troubles musculo-squelettiques, appelés TMS, représentent plus de 75 % des maladies professionnelles reconnues en France. Ce nouveau mal du siècle, fortement lié à nos activités professionnelles touche notamment les muscles, tendons et articulations des membres supérieurs ou inférieurs. Comment arrive-t-on à ces pathologies ? Peut-on les prévenir ? Nos conseillers Prevention.fr vous guident pour mieux prévenir, identifier et guérir ces TMS

Les TMS, qu’est-ce que c’est exactement ? 

Les articulations en question

Les troubles musculo-squelettiques sont des affections péri articulaires qui touchent les tissus mous à savoir les muscles, les tendons, les cartilages, les nerfs et les vaisseaux. Souvent localisés au niveau de la colonne vertébrale et des membres supérieurs et/ou inférieurs, ils sont la conséquence de mouvements répétitifs, mais dépendent également des facteurs individuels (antécédents médicaux, stress, diabète…)

Une pathologie pas seulement professionnelle

Les TMS touchent hommes et femmes, jeunes et moins jeunes et représentent près de 90% des maladies professionnelles déclarées. On note que le syndrome du canal carpien est prédominant chez la femme, alors que chez l’homme c’est la tendinite de l’épaule et du coude qui sont plus fréquentes. 

Les troubles musculo-squelettiques apparaissent, le plus souvent, de façon progressive et après une longue période de sollicitations des parties concernées. Si, bien souvent, ils sont dus à des positions en situation de travail, il ne faut pas oublier que certaines pratiques (bricolage, jardinage, sport intensif) peuvent également être la cause de leur apparition ou en être un facteur aggravant.

Quels sont les facteurs de risques des TMS ? 

Plusieurs facteurs de risques engendrent des troubles musculo-squelettiques. Voilà pourquoi les TMS peuvent apparaître aussi bien au travail qu’au quotidien dans la vie personnelle, et pour tous.

Les facteurs physiques et environnementaux 

De nombreux facteurs de risque des TMS peuvent être liés au poste de travail ou à l’activité :

  • la répétition d’un même geste,
  • un poste de travail statique,
  • des efforts excessifs liés à l’activité (charge physique),
  • des mouvements précis à réaliser dans une position parfois inconfortable, mal adaptée,
  • une exposition aux vibrations,
  • la présence de froid, de bruit,
  • un mauvais éclairage.

Les facteurs liés à l’organisation 

Certains facteurs organisationnels aggravent souvent les troubles musculo squelettiques en raison du stress qu’ils occasionnent :

  • des délais trop courts,
  • un temps de pause insuffisant,  
  • pas de possibilité de s’organiser correctement,
  • une répartition des tâches mal effectuée ou inexistante,
  • un travail monotone ou une activité répétitive.

Les facteurs liés au climat social de l’entreprise 

Les TMS peuvent aussi être une conséquence de facteurs d’ambiance de travail qui créent de manière induite des tensions musculaires :

  • le manque de reconnaissance professionnelle,
  • les mauvaises relations sociales ou relations sociales dégradées,
  • l’absence de soutien (supérieur, collègue.),
  • la tension et le stress qui sont liés aux délais imposés,
  • Insécurité de l’emploi (intérim ou CDD).

Certains salariés peuvent être soumis à plusieurs facteurs, ce qui mène à l’apparition ou à l’aggravation des troubles musculo-squelettiques, puisqu’ils sont la conséquence des conditions de travail. 

Symptômes et conséquences des TMS

Les symptômes des TMS

Les symptômes des troubles musculo-squelettiques sont variables et dépendent surtout de la localisation et de la nature de l’affection. S’ils sont généralement très faibles au début, en fonction de leur évolution ils peuvent devenir vraiment handicapants dans la vie quotidienne et notamment au travail, puisque bien souvent c’est en raison d’une activité professionnelle que sont déclarés les TMS. (9 maladies professionnelles sur 10)

Au stade initial, les TMS se caractérisent par une gêne durant l’activité exercée (moins de force ou de mobilité), qui disparaît au repos et ne réduit absolument pas la capacité de travail. Bien souvent, la personne pense à une douleur ou fatigue passagère et non à un trouble musculo-squelettique.

Puis, en évoluant, cette gêne apparaît de plus en plus tôt dans la journée et devient même douloureuse. Elle commence alors à être handicapante dans le travail. Enfin, quand les TMS sont installés, des symptômes plus spécifiques sont repérés comme une inflammation, une perte de force ou de mobilité articulaire, une douleur réelle et invalidante. Bien souvent, la personne n’arrive plus à accomplir son travail correctement, voire plus du tout. 

Les pathologies des TMS les plus connues et fréquentes sont les tendinites, notamment au niveau de l’épaule, le syndrome du canal carpien (main et poignet), les affections musculaires et discales (lombalgies, dorsalgies, cervicalgies)

Les conséquences et risques liés aux TMS

Les conséquences des TMS touchent les salariés, mais aussi les entreprises indirectement. Pour les salariés, c’est alors une grande difficulté pour réaliser leur travail, qui conduit à une souffrance au travail et une usure professionnelle. Un trouble musculo-squelettique installé a souvent pour effet un arrêt de travail (150 à 300 jours en moyenne par TMS), voire l’inaptitude ou l’invalidité dans certaines situations. 

Les conséquences sur l’entreprise ou l’employeur méritent également qu’on y prête attention. En effet, la présence de TMS chez des collaborateurs induit une baisse de la productivité, une surcharge de travail pour les autres salariés en poste, des difficultés pour remplacer le personnel sans compter un coût financier important et le fait que l’image de l’entreprise peut s’en trouver dégradée. Le coût moyen direct d’un TMS est de 21 000 euros et on estime le coût direct global des TMS à 1 milliard d’euros.

C’est pourquoi l’Assurance Maladie propose aux entreprises de moins de 50 salariés 2 aides financières sous forme de subvention : “TMS Pros diagnostic”, dont l’objectif est de financer des formations, évaluations et mise en place de plan d’action contre les TMS et TMS Pros Action, pour financer l’achat de matériel afin de réduire les TMS. Le financement peut atteindre 70 % des dépenses engagées par l’entreprise pour le bien-être de ses salariés. La prévention des TMS est une action de tous les jours en entreprise.

Quelle prévention adopter ? 

La prévention sur le lieu de travail

Les TMS se retrouvent dans tous les milieux et secteurs professionnels. Ils trouvent leur origine au niveau de l’aménagement ou encore de l’organisation du travail, mais aussi plus directement chez l’individu. Ils sont multifactoriels et nécessitent donc d’avoir une approche globale pour pouvoir agir sur les facteurs de risques identifiés au sein de l’entreprise. Cela permet de limiter, réduire voire d’éviter l’apparition de TMS.

  • Au niveau de l’organisation, il faut agir sur les temps de pause, les rotations de poste ou les changements de tâche afin de solliciter différemment muscles et articulations  ;
  • Concernant les facteurs environnementaux et physiques, on agira sur l’aménagement et les moyens du poste de travail, en termes de luminosité par exemple, de température, de hauteur de travail aussi, d’équipement adapté … S’il y a des postures à éviter, il n’y a pas de bon geste universel : il y a un geste adapté à chaque situation pour chaque personne. Le plus important étant de pouvoir agir sur ce geste et l’adapter en fonction de son état de fatigue et de son expérience. ;
  • Enfin, il faut tenir compte des facteurs individuels liés aux personnes, qui peuvent être sources d’aggravation des TMS (stress, diabète, maladies cardio-vasculaires…). L’âge est aussi un critère à prendre en compte dans la prévention des TMS.

Les TMS sont trop souvent sous-estimés ce qui peut aggraver les situations et créer des incapacités professionnelles et fonctionnelles. Il est donc important de les diagnostiquer afin de les prendre en charge rapidement. 

Le diagnostic ergonomique

En entreprise, la démarche de prévention doit idéalement commencer avec un diagnostic ergonomique. Au cours de ce diagnostic, un ergonome va réaliser des observations du travail, des entretiens avec le ou les salariés concernés pour caractériser précisément les facteurs de risques présents dans la situation de travail et leurs effets sur la santé du/des salarié(s). A partir de ce constat, l’ergonome pourra rechercher et proposer des solutions pour améliorer les conditions de travail.

M comme Mutuelle peut vous aider à réaliser ces étapes grâce à l’intervention de son ergonome IPRP (Intervenant pour la Prévention des Risques Professionnels) dédiée Emmanuelle Xicluna. Pour toute demande d’accompagnement, vous pouvez la contacter : prevention@mcommemutuelle.com.

Quelques conseils pour faire face aux TMS

Si vous êtes salariés, vous pouvez en parler au médecin du travail. Mais vous pouvez bien sûr consulter votre médecin traitant qui, en fonction du diagnostic, vous donnera des conseils et un traitement adapté. Chaque TMS nécessite un traitement adapté : antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, injection dans l’articulation douloureuse… Certains cas peuvent nécessiter une chirurgie, comme le syndrome du canal carpien par exemple. 

En règle générale, et que ce soit au travail ou dans le cadre d’une activité personnelle, il vous sera conseillé de pratiquer une activité physique autre afin de varier les mouvements. Bien entendu, il faut aussi limiter ou adapter l’activité en question afin de réduire douleurs et stress. 

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