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Les troubles du comportement alimentaire : repérer les signes pour apporter son aide

L’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie sont les trois types de troubles du comportement alimentaire (TCA) les plus connus. Ils concernent environ 10 % de la population. Identifier les symptômes des troubles du comportement alimentaire peut aider à savoir quoi faire, afin d’éviter qu’ils entraînent une détresse psychologique grave. 

Que sont les TCA ?

Les troubles du comportement alimentaire se traduisent par une relation anormale à la nourriture qui s’inscrit dans la durée, et qui peut avoir des effets néfastes sur la santé. 

Le rapport à la nourriture est très souvent révélateur de notre état de santé au niveau physique ou émotionnel. Notre comportement alimentaire est influencé durant toute notre vie en fonction des différentes situations ou étapes, comme par exemple une maladie (bénigne ou chronique) ou une période de stress. Néanmoins, lorsque cette relation anormale à la nourriture s’installe de manière prolongée et qu’elle est en lien avec des souffrances psychologiques, il s’agit de troubles du comportement alimentaire appelés également TCA.

Selon l’Association Anorexie Boulimie Ouest, environ 600 000 jeunes Français souffrent de troubles des conduites alimentaires. Les TCA sont des pathologies pouvant entraîner des conséquences sur la santé globale. Ils seraient la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans. 

Les troubles du comportement alimentaire les plus connus 

Les TCA les plus fréquents sont l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique. 

L’anorexie mentale

Une personne qui souffre d’anorexie mentale se sous-alimente afin de perdre du poids intentionnellement. Ses besoins nutritionnels journaliers ne sont pas couverts. L’anorexie mentale induit un comportement alimentaire inhabituel qui s’inscrit dans le temps. 

D’après les données de l’Assurance Maladie, l’anorexie mentale concerne plus les femmes (1,2 %) que les hommes (0,25 %). Par ailleurs, ce sont les jeunes qui sont les plus touchés, car un pic de fréquence est constaté vers l’âge de 13-14 ans puis 16-17 ans.

L’anorexie mentale a des répercussions sur le plan physique et psychologique. D’une part, priver son corps d’énergie alimentaire est nuisible à son bon fonctionnement. D’autre part, le rapport au poids devient obsessionnel. En effet, le poids de la personne atteinte d’anorexie mentale diminue jusqu’à l’amaigrissement extrême. Néanmoins, cette dernière n’a pas conscience que cette maigreur peut être grave. 

Souvent, l’anorexie se traduit par une crainte de prendre du poids. Il arrive qu’une personne anorexique prenne plaisir à maigrir. Son refus de prendre du poids se traduit par un contrôle sévère du nombre de calories ingérées. L’anorexie mentale se caractérise aussi par une perturbation de l’image de soi et de son corps. L’anorexie alimentaire peut être, dans 50 % des cas, associée à des épisodes de boulimie. Il arrive même que ce soit le corps qui se mette à refuser toute alimentation en créant des nausées voire des vomissements qui empêchent à la nourriture d’apporter les calories nécessaires au bon fonctionnement du corps humain.

La boulimie 

La boulimie alimentaire est différente de l’anorexie mentale. Ce trouble du comportement alimentaire se manifeste par des crises sous forme de compulsion, pendant lesquelles la personne ingère de grandes quantités de nourriture dans un laps de temps très court. Ces crises surviennent de jour comme de nuit. 

L’assurance Maladie nous informe que les femmes sont majoritairement touchées par ce trouble du comportement alimentaire. En effet, elles représentent 75 % des cas de boulimie. Ce TCA touche 1,5 % des jeunes de 11 à 20 ans, avec un pic survenant aux alentours de 19-20 ans. 

Les épisodes boulimiques peuvent être liés à une sensation de perte de contrôle. Ils sont suivis de comportements compensatoires inadaptés

  • vomissements provoqués volontairement ;
  • usage de laxatifs et de diurétiques ;
  • exercice physique trop intense ;
  • jeûne. 

C’est pourquoi le surpoids n’est pas un signe évocateur de la boulimie alimentaire. En revanche, la boulimie est la plupart du temps associée à une baisse de l’estime de soi. 

L’hyperphagie boulimique

L’hyperphagie est l’un des trois principaux troubles du comportement alimentaire. Il s’agit d’une forme de boulimie, avec des crises récurrentes. Toutefois, les comportements compensatoires associés, comme les vomissements ou la prise de purgatifs sont absents dans l’hyperphagie boulimique. 

Ce TCA est plus fréquent que la boulimie et touche entre 3 et 5 % de la population. Les femmes sont autant concernées que les hommes. L’hyperphagie survient plutôt à l’âge adulte et moins chez les jeunes. 

Les autres TCA, moins connus 

D’autres troubles du comportement alimentaire existent, mais restent toutefois moins connus et moins courants que l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie cités ci-dessus.

L’orthorexie  

L’orthorexie se caractérise par l’obsession de consommer des aliments sains ou perçus comme tel par la personne. Celle-ci a un contrôle permanent et réfléchi sur ce qu’elle mange. La notion de plaisir et de spontanéité disparaît pour laisser place à un unique but : tout ce qui est ingéré doit permettre d’améliorer sa santé. Toutes ces restrictions alimentaires deviennent contraignantes au quotidien et peuvent mener à l’isolement social. 

Le mérycisme 

Quelqu’un qui souffre de mérycisme régurgite volontairement une partie du bol alimentaire (masse alimentaire mastiquée et partiellement digérée) pour l’avaler à nouveau ou le recracher. Ce tic de la rumination est plutôt rare et survient surtout chez l’enfant, en particulier le tout-petit. 

Le syndrome d’hyperphagie nocturne

Il est ici question d’hyperphagie, qui se caractérise par des crises compulsives de boulimie qui arrivent uniquement la nuit. Durant la journée, la personne ne consomme pas ou peu d’aliments. Le syndrome d’hyperphagie nocturne peut entraîner la survenue de l’insomnie. Ce TCA augmente les troubles de l’humeur et engendre de l’anxiété. 

Les causes des troubles du comportement alimentaire

Les TCA sont généralement associés à des facteurs environnementaux de vie et psychosociaux.

Dans la majorité des cas, les TCA sont dépendants de facteurs de risques, individuels ou socioculturels. Ils peuvent démarrer suite à des troubles d’ordre psychique ou émotionnel, qui peuvent également en être les conséquences. Bien souvent, les TCA sont associés à des troubles psychologiques, liés à une mauvaise image de soi et de son corps (dysmorphophobie).  

Le culte du corps et de la minceur est mis à l’honneur dans de nombreux pays, notamment dans le contexte médiatique et social. Heureusement, les normes tendent à évoluer depuis quelque temps, vers des morphologies plus représentatives de la population réelle.

D’autre part, des facteurs psychosociaux peuvent favoriser la survenue d’état dépressif, de troubles de la personnalité ou encore un stress précoce. Tous ces éléments peuvent avoir un impact psychologique fort. Par exemple, le mérycisme chez l’enfant peut traduire une carence affective.

Quels sont les symptômes d’un TCA ?

Les symptômes sont caractéristiques à chaque trouble du comportement alimentaire. Toutefois, déceler certains signes est possible et permet souvent d’agir avant que le trouble ne soit trop grave. 

Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas uniquement les femmes qui sont touchées par les TCA. Les hommes le sont également, et même les enfants. De manière générale, il est possible de repérer certains signes d’un trouble du comportement alimentaire :

  • rapport à la nourriture inhabituel, mais qui devient de plus en plus présent, voire obsessionnel ;
  • changement des habitudes alimentaires (isolement pour manger ou après le repas, se priver de dessert, éviter le gras, etc.) ;
  • baisse de l’estime de soi ;
  • retrait social ;
  • certitude d’être gros, gras, en surpoids ;
  • troubles de l’humeur, absence de reconnaissance du problème. 

Aussi, les milieux sportifs, artistiques ou de la mode sont des domaines dans lesquels les facteurs de risques sont élevés. En effet, le corps est en première ligne. Il est possible de souffrir d’un TCA connu ou spécifique au sportif, comme l’exercice compulsif (exercice physique intensif pour perdre du poids) ou la bigorexie (une obsession de la masse musculaire).

Les troubles du comportement alimentaire : mieux les comprendre pour bien agir

Il existe un test assez simple pour savoir si une personne souffre d’un TCA. Toutefois, une consultation chez un médecin généraliste ou un spécialiste (psychologue, nutritionniste, etc.) est indispensable pour poser un diagnostic.

TCA test : comment savoir si vous (ou un proche) souffrez d’un trouble du comportement alimentaire ? 

Pour savoir si vous (ou un proche) êtes concerné par un TCA, la Haute Autorité de Santé a publié une série de questions à se poser :

  • M’arrive-t-il de me faire vomir parce que je me sens mal d’avoir trop mangé ?
  • Avoir perdu le contrôle de ce que je mange m’inquiète-t-il ?
  • Ai-je récemment perdu plus de 6 kg en 3 mois ?
  • Les autres me trouvent-ils trop mince alors que je pense que je suis gros(se) ?
  • Dirais-je que la nourriture domine ma vie ?

L’agence sanitaire indique que si deux réponses à ces questions sont positives, il est probable que vous souffriez d’un TCA, en particulier l’anorexie mentale, la boulimie ou l’hyperphagie. 

Comment soigner un trouble de l’alimentation ? 

Dans le cas des TCA, plus la prise en charge est précoce et plus elle permet d’éviter une détresse psychologique profonde. Le rôle de l’entourage est essentiel et il faut éviter tout jugement envers la personne qui souffre d’un trouble des conduites alimentaires

À la question de savoir si on guérit d’un TCA, la réponse est oui. Pour y parvenir, plus le médecin est consulté tôt et plus vite la prise en charge pluridisciplinaire peut avoir lieu. Souvent, un rendez-vous avec un psychothérapeute peut améliorer l’estime de soi et aider à comprendre les origines d’un TCA. Il existe aussi des thérapies comportementales et cognitives, qui peuvent aider à adopter de nouvelles habitudes alimentaires. Malgré tout, il est conseillé de rester en alerte car la vigilance est de mise : oui, on peut guérir d’un trouble du comportement alimentaire, même si beaucoup de personnes concernées par l’un de ces TCA rechutent plusieurs fois avant de réussir à en sortir définitivement. Le support et l’attention de l’entourage sont primordiaux.

En fonction de la gravité des TCA et de chaque situation, d’autres professionnels médicaux ou praticiens en médecine douce peuvent intervenir. 

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