La diversification alimentaire est une étape très importante dans la vie de bébé. Votre enfant découvre une façon complètement différente de se nourrir. Même s’il existe des recommandations, aucune règle n’est établie. La réussite de la diversification alimentaire dépend beaucoup de bébé, du respect de son rythme et de la disponibilité du parent.
Diversification alimentaire : quel est le moment idéal ?
La diversification alimentaire correspond à l’introduction progressive d’une alimentation solide chez le bébé.
Quel âge pour la diversification alimentaire : les recommandations officielles
En grandissant, les besoins nutritionnels de bébé évoluent. Pour bien grandir et se développer, votre tout-petit a besoin d’une alimentation adaptée à ses besoins. Une bonne nutrition contribue à sa bonne croissance, au niveau du cerveau, des os ou encore des muscles.
Le site 1000-premiers-jours.fr, élaboré par des experts, délivre de nombreux conseils pratiques aux parents pour les aider dans toutes les étapes de leur vie de famille, de la grossesse aux deux ans de l’enfant. L’alimentation est déterminante pour la santé de l’enfant, et ce, tout au long de sa vie.
Selon les recommandations officielles des professionnels de la petite enfance, la période idéale pour débuter la diversification alimentaire se situe entre 4 et 6 mois. Au plus tôt, les parents peuvent démarrer à 4 mois révolus, et au plus tard à 6 mois. Chaque bébé va à son rythme. Les parents doivent seulement retenir qu’après 6 mois, les apports nutritionnels du lait ne suffisent plus, bien que le lait maternel ou autre, continue de faire partie intégrante de l’alimentation du bébé jusqu’à 3 ans.
De 0 à 3 ans : agenda de la diversification alimentaire
Pour vous repérer, voici le planning des grandes étapes de la diversification alimentaire :
- De la naissance à 4/6 mois : lait maternel ou infantile exclusif ;
- Entre 4 et 6 mois : introduction des légumes, puis des fruits, réduits en purées très lisses ;
- Entre 6 à 8 mois : introduction de la viande, du poisson et des œufs finement hachés. Vous pouvez proposer des purées avec des morceaux fondants ;
- Entre 8 et 12 mois : les purées se transforment progressivement en morceaux tendres ;
- Entre 12 et 18 mois : les goûts et les textures sont de plus en plus variés ;
- De 18 à 36 mois : l’alimentation devient familiale, les bébés mangent comme les grands (sans sel ni sucre ajouté), sauf en quantité.
N’oubliez pas qu’il s’agit ici de repères : chaque enfant a son propre rythme.
Comment savoir si bébé est prêt pour la diversification : les signes qui ne trompent pas
Avant de démarrer la diversification alimentaire, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant, à votre pédiatre ou à la puéricultrice qui suit votre enfant, pour savoir s’il semble prêt. De manière générale, pour commencer l’introduction des aliments solides, votre bébé doit savoir tenir sa tête et se tenir assis avec un support (dans une chaise bébé par exemple).
Si bébé s’intéresse à ce que vous mangez ou s’il a tendance à porter des objets à la bouche, c’est peut-être le bon moment pour lui.
→ En bref !
Pour savoir si vous pouvez débuter la diversification alimentaire, 3 critères sont importants :
- L’âge de bébé ;
- Ses capacités physiologiques ;
- L’accord du professionnel de santé qui assure son suivi médical.
La diversification alimentaire de bébé : dans quel ordre ?
Généralement, on commence par les légumes, suivis des fruits, puis la viande, le poisson et les œufs.
La première étape de la diversification alimentaire
Les premiers aliments solides à introduire sont les légumes, au goût neutre et doux de préférence. Il peut donc s’agir de courges (courgettes, potiron, potimarron…) ou de carottes par exemple. Les légumes non bio doivent être épluchés. Dans tous les cas, les pépins doivent être retirés. Choisissez des légumes digestes, de préférence frais et de saison. Les légumes surgelés, naturels et non cuisinés, peuvent être proposés à bébé. Occasionnellement (sortie, voyage…), vous pouvez donner un petit pot industriel infantile.
Après les légumes, les fruits…
Les fruits sont introduits dans un second temps : la plupart des bébés sont attirés par le goût sucré. Le risque serait alors qu’il boude totalement les légumes. Vous pouvez commencer par la pomme, la poire ou la banane. Pour des compotes maison, choisissez des fruits frais et de saison : abricot, pêche, fraises… Pour commencer, les fruits seront toujours pelés, lavés, épépinés, cuits et mixés en compotes très lisses.
La diversification après 6 mois
Entre 6 et 8 mois, il est recommandé de donner de la viande, du poisson et des œufs (cuits durs) à votre bébé, à raison de 10 grammes par jour. Cela correspond à 2 cuillères à café de viande ou de poisson ou ¼ d’œuf dur.
Les légumes secs et les féculents (avec gluten) sont également introduits progressivement. Vous pouvez par exemple ajouter la pomme de terre dans le potage du soir ou quelques cuillerées de purée de lentilles corail dans le velouté de carotte de votre enfant, selon sa tolérance digestive.
N’oublions pas de proposer régulièrement de l’eau à bébé, au biberon ou à la cuillère, surtout lorsqu’il fait chaud dehors.
Nota bene : Les aliments à éviter jusqu’à 3 ans : la charcuterie, le miel (jusqu’à 1 an), les jus de fruits, le soja, les aliments crus (oeufs, fromage au lait cru, poisson ou viande…).
Astuces pour s’organiser et préparer la nourriture pour bébé
Pour débuter la diversification alimentaire, voici les conseils de base pour préparer des petits plats sains et équilibrés à votre bébé.
- Introduisez un seul fruit ou légume à la fois, pendant au moins 3 jours de suite.
- Privilégiez une cuisson douce à la vapeur pour garder la qualité nutritionnelle des aliments.
- Utilisez de préférence de l’eau en bouteille pour la cuisson.
- N’ajoutez pas de sel dans vos purées ni de sucre dans vos compotes. Les herbes aromatiques sont bienvenues par la suite. En revanche, les bébés ont des besoins élevés en lipides (acides gras essentiels, oméga-3 et oméga-6). C’est pourquoi les experts recommandent l’ajout systématique d’un filet d’huile végétale riche en “bons gras”, comme l’huile d’olive, de noix et de colza, dans chaque purée de bébé. Variez les huiles pour un apport complet.De temps en temps, vous pouvez ajouter une noisette de beurre non cuit pasteurisé.
Le saviez-vous ?
Au début, bébé mange quelques cuillères. Vous pouvez préparer vos purées à l’avance, puis les congeler dans un bac à glaçons (à consommer dans les 2 mois). Veillez simplement à ajouter une à deux cuillères d’eau en bouteille lorsque vous réchauffez le petit pot au bain-marie, pour obtenir une texture onctueuse.
Bébé refuse les purées, pourquoi ?
Durant la diversification alimentaire, bébé refuse parfois de manger. Pourquoi, que faire ?
Pourquoi bébé refuse de manger ?
Parfois, bébé refuse le plat que vous lui proposez, car le contenu de l’assiette ne lui plaît pas (couleur, texture…). Il n’a tout simplement pas envie d’y goûter. Ne vous découragez pas, l’essentiel est de lui proposer régulièrement, sans le gronder.
Vous pouvez proposer à votre bébé de manger avec les doigts ou avec une cuillère adaptée, pour augmenter son expérience sensorielle.
Si bébé fait la grimace en goûtant, ne vous frustrez pas. Les études ont montré que pour considérer que bébé n’aime pas un aliment, il faut lui proposer au moins 8 fois. Il faut donc parfois s’armer de patience.
L’environnement pendant le repas doit être calme et bienveillant. Le parent doit se rendre disponible pour bébé au début de la diversification alimentaire. D’où l’importance de choisir le bon moment aussi pour le parent, qui doit se sentir prêt et disposé.
Privilégiez les petites quantités et proposez régulièrement de nouveaux aliments et de nouvelles textures.
Si bébé ne mange pas, mettre quelques cuillerées de lait dans sa purée de légumes peut parfois aider. Il retrouve ainsi le goût familier du lait.
Comment aider bébé à accepter ses purées ?
Au début, la diversification alimentaire se révèle parfois comme un véritable défi. L’idée est d’apprendre ensemble, de tester et de s’adapter. Par exemple, bébé sait quand il n’a plus faim, c’est pourquoi il ne finit pas toujours son assiette. Certains bébés ont aussi plus d’appétit que d’autres.
Voici quelques règles d’or pour une diversification alimentaire réussie :
- Si votre bébé ne veut pas manger, ne le forcez pas. Essayez à nouveau de lui proposer le lendemain : l’essentiel est que votre bébé boit une quantité suffisante de lait et qu’il ne perde pas de poids ;
- Soyez réguliers : quelques cuillères quotidiennes suffisent ;
- La variété des repas proposée prime sur la quantité ingérée ;
- S’il ne termine pas son assiette, c’est certainement qu’il n’a plus faim.
C’est une étape parfois fatigante pour le parent, qui est très dévoué à faire goûter des plats maison à son bébé. Ne vous découragez pas, et si besoin, n’hésitez pas à demander de l’aide.
Quelle quantité de lait lors de la diversification alimentaire ?
Jusqu’à l’âge de 3 ans, le lait infantile ou maternel est la base de l’alimentation.
L’allaitement est recommandé et peut être exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois. Le lait maternel ou artificiel couvre les besoins nutritionnels spécifiques du bébé (vitamines, fer, acides gras essentiels…). Lorsque vous débutez la diversification, mieux vaut rester concentré sur le rythme et l’efficacité des tétées, de même si bébé est nourri au biberon.
Après 6 mois et au début de la diversification, bébé a besoin d’environ 500 ml de lait par jour. Vers 8 à 12 mois, bébé prend progressivement deux repas solides et deux biberons de lait (ou tétées) par jour. À partir de 12 mois et jusqu’à 3 ans, l’apport en lait ne doit pas dépasser les 800 ml par jour (lait maternel, lait de croissance et lait de vache entier UHT).
Le site 1000-premiers-jours.fr a été conçu pour accompagner chaque parent à la découverte de son bébé et de la parentalité. Il regorge d’astuces pédagogiques. Vous pouvez également vous adresser à de nombreux professionnels de santé en mesure de vous accompagner : médecin traitant, pédiatre, puéricultrice de la PMI…
Si vous avez des interrogations, l’erreur serait de rester sans réponse. Vous n’êtes pas seul(e), n’hésitez pas à demander des conseils pour une diversification alimentaire réussie.
