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Les allergies du printemps : pollen, insectes, acariens : comment les limiter ?

Avec l’arrivée du printemps viennent aussi les allergies. Avec un pic situé entre avril et juin, nombre de personnes souffrent d’une allergie aux pollens. Les yeux coulent et sont rouges, le nez gratte, les éternuements sont répétitifs… pas vraiment agréable tout ça ! Mais quelles sont les causes d’une allergie ? Et comment se soigner ? Nos conseillers Prevention.fr font le point sur ce mal saisonnier, qui vire parfois au cauchemar pour certaines personnes. 

Qu’est-ce qu’une allergie ? 

Une allergie se définit par un ensemble de symptômes qui surviennent dans la vie de tous les jours et qui sont dus à des allergènes. Les allergènes sont des substances parfaitement inoffensives qui se trouvent dans l’air, l’alimentation et parfois certains médicaments. 

En fait, l’allergie est la conséquence d’une perte de tolérance à certaines substances. Une fois sensibilisée, la personne allergique présente des réactions différentes qui peuvent être cutanées (dermatite, urticaire), respiratoires (rhinite, asthme) ou encore généralisées (anaphylaxie).

Attention à ne pas confondre allergie et intolérance : l’allergie provient du fait que le système immunitaire dysfonctionne et affecte généralement la peau ou le système respiratoire. L’intolérance, elle, provient de troubles intestinaux. On parle d’ailleurs d’intolérance alimentaire. Le corps n’utilise pas correctement certains composants alimentaires, ce qui provoque un déséquilibre ou des douleurs intestinales. 

Sommes-nous tous égaux face aux allergies ?

Selon l’Inserm, environ 25 à 30 % de la population française est allergique

Les facteurs de risques des allergies

Face aux allergies, nous ne sommes pas tous égaux ! Les facteurs de risque proviennent de l’hérédité et donc d’une prédisposition génétique, mais aussi de l’environnement

En effet, le risque de développer une allergie respiratoire est plus important dans les familles ou au moins l’un des parents, frères ou sœurs ont développé une allergie. Attention, c’est la prédisposition qui se transmet, pas l’allergie elle-même. Les enfants peuvent donc réagir à d’autres allergènes que les parents. 

Concernant l’environnement, il existe plusieurs causes :

  • le réchauffement climatique allonge la durée de la pollinisation et une augmentation des pollens ;
  • la pollution atmosphérique est un phénomène qui aggrave les allergies ;
  • enfin, certaines pratiques alimentaires ou encore la multiplication des médicaments augmentent les risques d’exposition aux allergènes.

Pourquoi les allergies arrivent avec le printemps ? 

Et bien tout simplement parce que c’est à cette saison que les plantes produisent du pollen pour se reproduire. Il y a donc beaucoup d’allergies respiratoires dues aux pollens dès l’arrivée du printemps.

Les yeux coulent, le nez gratte ou est bouché… Les symptômes sont quasiment identiques au rhume, on parle d’ailleurs de rhume des foins. En cause, les graminées très allergisants, mais aussi les herbacées. 

Zoom sur les allergies au pollen, le rhume des foins, les allergies aux piqûres d’insectes…

Ce fameux rhume des foins

Avec l’arrivée du printemps, c’est le retour des allergies au pollen qu’on appelle aussi le rhume des foins. Si elle est saisonnière, l’allergie au pollen peut quand même s’étendre jusqu’à l’automne. En fait, plus la température est douce, plus la concentration de pollen est élevée. Et depuis quelques années, nous avons des automnes très doux, ce qui provoque des périodes d’allergie plus longues. 

Le rhume des foins se caractérise par des yeux larmoyants, un nez qui coule ou qui est bouché, des éternuements et souvent une fatigue importante. On parle alors de rhinite allergique

Des insectes à éviter

Mais il existe aussi d’autres formes d’allergie, comme l’allergie aux piqûres d’insectes, de retour eux aussi avec l’arrivée du printemps. Moustiques, abeilles, guêpes, araignées… autant de piqûres potentielles ! Les symptômes sont différents de l’allergie au pollen : bien souvent un œdème se forme sur la peau, il peut y avoir des plaques ou de l’urticaire qui démangent et dans les cas plus graves, un choc anaphylactique.

D’autres allergies moins saisonnières

Beaucoup de personnes sont allergiques aux poils d’animaux, aux acariens que l’on trouve notamment dans la literie. Ou encore à certains parfums ou les matières utilisées dans la fabrication des vêtements ou d’accessoires (fermeture éclair des jeans, montures de lunettes, etc). Il n’est jamais facile de vivre avec une allergie. La désensibilisation peut être une solution, parlez-en à votre médecin traitant. 

La prévention dès le plus jeune âge

La prévention est le meilleur moyen pour éviter de souffrir d’allergies. En tout premier lieu, l’allaitement jusqu’au 4 mois du bébé, permet de réduire le risque d’allergie pour les nourrissons à risques (père, frère ou sœur déjà allergique)

Une flore intestinale en bonne santé est aussi importante, car cela renforce le système immunitaire. C’est pourquoi la prise d’antibiotiques durant l’enfance est à éviter dans la mesure du possible, car elle affaiblit la flore intestinale et augmente par conséquent le risque de développer des allergies. 

Certains aliments, comme les fibres, contribuent à une bonne santé du microbiote (flore intestinale). On en trouve dans les fruits et les légumes, mais surtout dans les légumes secs qui en contiennent jusqu’à 25 %. D’autres aliments aident à réduire les réactions allergiques, comme les pommes et les oignons qui contiennent de la quercétine (réduit la production d’histamine).

Certains gestes simples et une bonne hygiène de vie sont à adopter pour éviter les réactions allergiques :

Pour les pollens : 

  • ne pas tondre la pelouse devant une personne allergique ;
  • éviter le contact direct avec l’herbe en installant une couverture ou un plaid ;
  • en rentrant de promenade, prendre une douche et se laver les cheveux. Cela permet de se débarrasser des pollens accumulés lors de la balade.
  • ne pas dormir la fenêtre ouverte.

Pour les acariens :

  • aérer la maison, notamment la chambre, au minimum 15 minutes par jour ;
  • passer régulièrement l’aspirateur sur les tapis, la moquette ;
  • changer régulièrement le linge de lit et de maison.

Bien entendu, si cela ne suffit pas à soulager vos allergies, vous pouvez aussi passer par la désensibilisation ou les traitements à base d’antihistaminiques

Soulager les symptômes des allergies

Il existe plusieurs remèdes naturels pour lutter contre les allergies du printemps comme le rhume des foins. Certains ont prouvé leur efficacité :

  • Les tisanes d’ortie et de menthe poivrée aident à combattre les allergies aux pollens, car elles diminuent la congestion nasale.
  • Le jus d’agrume, riche en vitamine C, qui contribue à renforcer votre système immunitaire ;
  • Le jus d’oignon, très efficace pour la rhinite allergique.
  • L’huile essentielle de lavande, qui diminue les crises d’éternuements : il suffit de vous masser les ailes du nez et les tempes avec quelques gouttes.
  • L’eau salée, qui permet de calmer les irritations : mélangez ½ cuillère à café de sel avec 250 ml d’eau chaude. Laissez le sel se dissoudre et injectez ensuite dans chaque narine à l’aide d’une pipette ou d’une seringue. Vous pouvez aussi utiliser une infusion à base de camomille pour soulager les yeux gonflés. 
  • Enfin, l’homéopathie peut vous soulager pour soulager les crises d’allergies. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Pour les personnes sujettes à l’eczéma, l’argile peut aider à soulager les démangeaisons. 

En prévention vous pouvez aussi utiliser :

  • Le vinaigre de cidre : un verre d’eau chaque jour, avec deux cuillères à café de vinaigre de cidre et une cuillère de miel, pour adoucir la gorge
  • Une cure de chlorure de magnésium, 3 semaines avant l’arrivée du printemps
  • L’homéopathie peut également être prise quelques mois avant l’arrivée du printemps pour diminuer les symptômes allergiques

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