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Le syndrome prémenstruel

De plus en plus de femmes dans les médias parlent des règles sans complexe. Il est temps de modifier certaines croyances faisant du cycle menstruel un sujet malaisant. Le syndrome prémenstruel touche beaucoup de femmes dont les symptômes sont variables. Nos conseillers Prevention.fr vous aident à comprendre ce phénomène et vous délivrent des conseils pour lutter contre le syndrome prémenstruel.

Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel ?

Le syndrome prémenstruel est plutôt fréquent. Les causes ne sont pas clairement définies d’autant que le syndrome prémenstruel peut se manifester de différentes façons.

Définition

Le syndrome prémenstruel se caractérise par une série de troubles et de maux physiques survenant entre 2 à 7 jours avant l’arrivée des règles. Avant chaque cycle menstruel, cette suite de déconvenues revient. Les symptômes provoqués par le syndrome prémenstruel sont sans gravité. Néanmoins, ils sont gênants, voire handicapants au quotidien. Souffrir constamment est en effet pénible. Ces symptômes du syndrome prémenstruel disparaissent généralement en même temps que l’arrivée des menstruations.

Les règles sont un phénomène physiologique donc tout à fait normal : il n’est donc pas habituel de souffrir. C’est pourquoi vous devez faire part de ces douleurs liées à vos règles à votre médecin. 

Il est temps de lever ce tabou que sont les douleurs prémenstruelles qui concerneraient 20 à 40 % des femmes en âge de procréer. Par ailleurs, dans environ 5 % des cas, cette affection peut être plus grave et avoir pour conséquence le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM). 

Quelles sont les causes du syndrome prémenstruel ?

La recherche scientifique n’a pas encore permis de déterminer les causes précises du syndrome prémenstruel. Toutefois, il semble que de multiples facteurs de risques existent dans la survenue de ce trouble. 

  • La piste hormonale est privilégiée, étant donné son lien avec le cycle menstruel. Sous l’influence des ovaires, le taux des hormones femelles, notamment l’œstrogène et la progestérone, chute considérablement. En résultat, la muqueuse présente dans l’utérus se détache et du sang s’écoule : ce sont les règles. Le syndrome prémenstruel pourrait survenir tout au long de ce processus, lorsque la quantité d’hormones diminue. 
  • D’autre part, la cause d’une prédisposition génétique est mise en évidence. Des gènes anormaux et modifiés pourraient jouer un rôle dans la survenue des douleurs prémenstruelles. Un lien de corrélation existerait également entre syndrome prémenstruel et carences en sérotonine. Cette hormone intervient dans plusieurs fonctions physiologiques comme l’humeur, la dépression ou le sommeil.

Quels sont les symptômes prémenstruels ? 

Les symptômes du syndrome prémenstruel sont nombreux. Leur intensité, tout comme leur durée, varient d’une personne à une autre.  

Si vous souffrez de douleurs prémenstruelles, elles peuvent s’accompagner de l’un ou plusieurs symptômes suivants : 

  • un déséquilibre émotionnel : vous êtes irritable, agitée, anxieuse ou en colère et vous avez des difficultés de concentration ;
  • une léthargie : fatigue importante ;
  • des troubles du sommeil : insomnie ou hypersomnie (sommeil de longue durée) ;
  • des maux de tête, voire des migraines ;
  • une diminution du désir sexuel ;
  • des fringales avec prise de poids passagère ou rétention d’eau conduisant à un gonflement (ventre, poitrine ou jambes) ;
  • des seins tendus et douloureux ;
  • un bas-ventre lourd ;
  • des lombalgies (douleurs dans le bas du dos) ;
  • des poussées d’acné. 

Le syndrome prémenstruel entraîne dans de rares cas le trouble dysphorique. Ce dernier peut être grave, puisqu’il se manifeste par une humeur changeante, des accès de colère ou d’irritabilité ainsi que d’autres symptômes émotionnels. Le trouble dysphorique s’apparente, en pratique, à un état dépressif, pouvant avoir un réel impact social et psychologique.

Comment diagnostiquer le syndrome prémenstruel ?

Le diagnostic du syndrome prémenstruel se fait essentiellement sur les symptômes que vous ressentez. 

Si vous souffrez pendant vos règles ou que vous présentez l’un des symptômes du syndrome prémenstruel, vous devez en parler à votre médecin traitant ou lors de votre consultation gynécologique si elle a lieu dans un futur proche. Le professionnel de santé peut vous inviter à notifier vos ressentis, physiques et psychologiques, dans un carnet pendant deux cycles menstruels successifs. 

Les symptômes du syndrome prémenstruel sont récurrents et reviennent chaque mois. Le diagnostic est confirmé dès lors qu’ils ont un impact négatif sur votre vie et vos activités quotidiennes. Des associations comme EndoFrance existent pour recevoir une aide au diagnostic du syndrome prémenstruel, mais aussi pour l’endométriose.

Quant au trouble dysphorique prémenstruel, le diagnostic est posé si vous avez au moins 5 des symptômes décrits précédemment, pendant la semaine juste avant l’arrivée des règles. Ces signaux sont quasi-inexistants ou totalement absents la semaine après les menstruations. 

Soulager et traiter le syndrome prémenstruel

Aucun traitement de base n’existe pour le syndrome prémenstruel, mais les symptômes peuvent être soulagés. 

Comme la cause précise du syndrome prémenstruel n’est pas encore connue précisément, il n’existe pas de traitement de référence pour le soigner. Néanmoins, rassurez-vous, car il est tout de même possible de soulager vos symptômes. Chaque femme est différente et réagit de façon personnelle aux différents traitements. C’est pourquoi il est assez fréquent d’en essayer plusieurs avant d’en trouver un efficace. 

Les médicaments

En cas de douleurs importantes survenant avant ou au moment des règles (dysménorrhée), votre médecin peut vous prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou du paracétamol

Si vous faites de la rétention d’eau, votre médecin peut vous donner des diurétiques afin de favoriser l’élimination et le drainage des liquides de votre organisme. 

En cas de dystrophie prémenstruelle, une complémentation en sérotonine peut être donnée. Le but de ce traitement est de diminuer les troubles émotionnels liés au syndrome prémenstruel. Ce médicament n’est pas systématiquement prescrit, mais des essais cliniques ont d’ores et déjà montré son efficacité. 

Dans tous les cas, nous vous conseillons de vous rapprocher de votre médecin traitant ou de votre gynécologue pour un accompagnement personnalisé et une médicamentation adaptée à vous.

L’hormonothérapie

La prise d’un traitement hormonal s’est avérée efficace chez certaines femmes. L’hormonothérapie est conseillée au cas par cas et seulement si les autres solutions n’ont pas montré d’amélioration suffisante. Dans tous les cas, nous vous conseillons de toujours prendre soin de demander l’avis de votre médecin traitant ou de votre médecin spécialiste pour trouver la meilleure solution de traitement selon votre cas particulier.

Prévenir les douleurs 

Des méthodes simples et des solutions naturelles permettent de prévenir les douleurs prémenstruelles.

Apprenez à écouter votre corps afin de mieux le connaître ! Le cycle menstruel est naturel et ce processus prouve que votre corps fonctionne correctement. Pour bien vivre vos règles chaque mois, trouvez vos propres façons de prévenir les douleurs naturellement en suivant quelques conseils préventifs de nos experts Prevention.fr.

  • La base, pour préserver votre santé, est d’avoir une alimentation saine et équilibrée. Essayez de privilégier la consommation d’aliments frais et de saison, comme des fruits, des légumes ou du poisson. Les légumineuses comme les lentilles, les haricots rouges, etc. sont des aliments à favoriser et consommer régulièrement. Les aliments ultra transformés ou comprenant des mauvaises graisses ou de mauvais sucres sont à éviter autant que possible. En effet, une mauvaise hygiène alimentaire favorise l’apparition de troubles de santé. 
  • L’arrêt du tabac et la limitation de votre consommation d’alcool sont préférables. 
  • Misez également sur une meilleure qualité de sommeil. Essayez de créer des rituels du soir qui vous aide à bien dormir : limitez les lumières bleues des écrans, optez pour une lumière douce et pourquoi pas une musique relaxante ? 
  • En complément, choisissez une activité physique qui vous convient. Il en existe pour tous les goûts et tous les budgets. Quelle que soit votre condition physique, vous trouverez un sport adapté, qui vous aidera à diminuer l’anxiété et l’irritabilité.
  • Il est également recommandé d’avoir des activités relaxantes. Le stress peut aggraver ou intensifier les symptômes du syndrome prémenstruel. Depuis quelques années, les techniques de relaxation ont le vent en poupe, comme le yoga, la méditation ou la sophrologie. 
  • Les plantes ont des propriétés pouvant aider à lutter naturellement contre le syndrome prémenstruel. Par exemple, si vous êtes anxieuse, en colère ou agitée, essayez la phytothérapie chinoise ou l’infusion de camomille. En cas de troubles du sommeil, le millepertuis ou la tisane de tilleul vous aideront. L’inhalation d’huile essentielle de lavande peut vous aider à soulager vos crampes abdominales ou les ballonnements. Si vos seins sont tendus et/ou douloureux, essayez la vitamine B1(100 mg 2 x/jour), l’homéopathie (Folliculinum Lachesis mutus) ou l’eau de fleur d’oranger.

En adoptant certaines pratiques quotidiennes, il est possible d’atténuer vos symptômes de syndrome prémenstruel. En fonction de vos ressentis et de vos besoins, essayez les techniques qui vous correspondent le mieux. 

N’hésitez pas à briser les tabous, car à force de parler des règles, un phénomène des plus naturels au monde, les codes sont bousculés et la société commence à apporter un nouveau regard sur le cycle menstruel.

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