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Hyper et Hypothyroïdie : quand notre thyroïde se dérègle

La thyroïde est une glande endocrinienne qui joue un rôle important dans notre corps. C’est elle qui favorise la solidité de nos os, qui régule notre température, qui influe sur notre poids ou encore qui augmente ou réduit notre rythme cardiaque. Mais il arrive que la thyroïde se dérègle. On parle alors d’hyper ou d’hypothyroïdie. De quoi s’agit-il exactement ? Quels en sont les causes et les symptômes ? Nos conseillers LaPrevention.fr vous informent.

L’hyperthyroïdie

L’hyperthyroïdie signifie que la glande de la thyroïde produit trop d’hormones, ce qui provoque plusieurs dysfonctionnements. La thyroïde peut alors augmenter de volume dans sa totalité (goitre) ou seulement sur certaines zones (nodules)  

Les causes et symptômes de l’hyperthyroïdie

Il existe 3 causes fréquentes de l’hyperthyroïdie :

  • la maladie de Basedow : c’est une maladie auto-immune et une des causes les plus fréquentes d’hyperthyroïdie. Dans ce cas, des anticorps stimulent excessivement la thyroïde qui produit alors trop d’hormones. 
  • la présence de nodules thyroïdiens : ils se forment dans la glande thyroïde et certains sont toxiques et entraînent l’hyperthyroïdie
  • la thyroïdite : c’est une inflammation de la thyroïde et qui entraîne  un excès d’hormones dans le sang. 

Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont variés et reflètent une accélération du fonctionnement  de l’organisme :

  • Accélération du rythme cardiaque ou palpitations dues à un rythme cardiaque anormal (arythmie)
  • Augmentation de la tension artérielle
  • Nervosité, fatigue, anxiété, insomnie
  • Transpiration ou sensation de chaleur excessive
  • Tremblements
  • Augmentation de l’appétit, mais perte de poids

Diagnostic et traitement de l’hyperthyroïdie

Seule une prise de sang peut confirmer le diagnostic. En cas d’hyperthyroïdie, il y a une baisse de l’hormone TSH, mais une augmentation des hormones thyroïdiennes T3 et T4. 

Si la cause suspectée est un nodule thyroïde, le médecin peut alors demander une scintigraphie thyroïdienne ou une échographie de la thyroïde. Ces examens permettent de vérifier et déterminer si le nodule est bénin ou cancéreux et d’envisager les traitements adaptés.

Le traitement de l’hyperthyroïdie dépend de sa cause :

  • les médicaments antithyroïdiens, à prendre par voie orale empêchent la production de nouvelles hormones thyroïdiennes. Généralement, ils permettent de revenir à un taux normal d’hormones après 2 à 4 mois de traitement. 
  • l’iode radioactif (irathérapie), permet de détruire de façon permanente une partie des cellules de la thyroïde, pour que cette dernière produise moins d’hormones.
  • l’intervention chirurgicale, qui consiste à retirer la thyroïde entièrement ou partiellement

L’hypothyroïdie

L’hypothyroïdie, a contrario, c’est lorsque la glande thyroïde ne produit pas assez d’hormones. Elle est souvent due à un dérèglement du système immunitaire et touche davantage les femmes (surtout après 50 ans)  que les hommes. La conséquence est un ralentissement des fonctions de l’organisme. 

Les causes et symptômes de l’hypothyroïdie

Il y a plusieurs causes à l’hypothyroïdie : 

  • la maladie de Hashimoto : c’est une maladie auto-immune qui provoque la destruction de la glande thyroïde par le système immunitaire. La science n’arrive pas à expliquer le pourquoi de son déclenchement. Une avancée toutefois : elle apparaît  parfois suite à un stress ou une infection virale, chez des personnes prédisposées.
  • un traitement pour soigner une hyperthyroïdie, notamment un traitement à l’iode radioactif engendre souvent  une hypothyroïdie (80% des cas), c’est aussi le cas quand on subit une chirurgie pour retirer la glande thyroïde. 
  • une carence en iode : c’est surtout le cas dans les pays en voie de développement. Si elle était l’une des premières causes dans les années 20, elle est devenue très rare dans les pays industrialisés du fait de l’ajout systématique d’iode dans le sel de table.

L’hypothyroïdie présente des symptômes qui traduisent un ralentissement métabolique général. Ils sont variés et sont peu marqués en début d’hypothyroïdie. Ils s’accentuent en cours d’évolution de la maladie :

  • fatigue plus ou moins intense
  • prise de poids malgré une perte d’appétit
  • frilosité en rapport avec une hypothermie (la température du corps baisse) 
  • bradycardie (le rythme du coeur est plus lent)
  • symptômes dépressifs
  • constipation
  • la peau est sèche et les cheveux peuvent être secs et cassants

Diagnostic et traitement de l’hypothyroïdie

C’est souvent le médecin traitant qui va découvrir l’hypothyroïdie par le biais d’un bilan sanguin demandé dans le cadre d’un suivi médical classique.

Le médecin va commencer par un examen clinique en palpant le cou pour vérifier si la thyroïde a augmenté de volume ou au contraire si elle est à peine palpable. Puis il va demander un nouveau bilan sanguin, indispensable pour connaître le dosage précis  de la TSH.  Si nécessaire, il peut demander une échographie de la thyroïde en complément.

L’hypothyroïdie ne se guérit pas, mais les traitements permettent de faire revenir le taux de TSH à la normale en quelques semaines. Le traitement consiste à prendre des hormones thyroïdiennes pour compenser celles que la thyroïde ne fabrique pas. C’est un traitement à prendre par voie orale (comprimés) qu’il faudra suivre à vie. Un suivi médical régulier avec un bilan sanguin une fois par an sera ensuite nécessaire. 

Prévention et prise en charge

Dépistage

Depuis 30 ans, le dépistage de l’hypothyroïdie est systématique chez les nouveau-nés. Mais certaines personnes à risque ne doivent pas hésiter à faire un bilan sanguin (antécédents familiaux, femme enceinte…). Si vous observez un ou plusieurs des symptômes décrits plus haut dans cet article, il est important de consulter votre médecin, pour un dépistage et une prise en charge rapide. 

Comment maintenir la glande thyroïde en bonne santé ?

Il existe des moyens simples pour prévenir les dérèglements de la thyroïde. Cela passe par une alimentation équilibrée et une bonne hygiène de vie. Bien entendu, un suivi médical régulier est indispensable. 

Pour une bonne alimentation, privilégiez les aliments riches en iode (poissons, crustacés…). Faites le plein d’ananas, d’œufs ou de fruits secs. Si vous aimez le pain, manger du pain complet. Par contre, il faut éviter les aliments qui empêchent la glande thyroïde de capter l’iode comme les végétaux de la famille des choux, le manioc ou encore les graines de soja. 

Les aliments riches en zinc et en sélénium sont bénéfiques pour l’hypothyroïdie. Ce sont des oligo-éléments au fort pouvoir antioxydant. On en trouve dans le jaune d’œuf, les poissons (thon, cabillaud ou mulet), le germe de blé, le jarret de bœuf ou encore les graines de pavot. 

Enfin, il existe également des compléments alimentaires qui favorisent un bon équilibre thyroïde. Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin. 

Dans le cas d’une hypo ou d’une hyperthyroïdie, le suivi médical régulier est important. Le médecin peut ainsi ajuster le traitement en fonction de l’évolution de la maladie. Il ne faut pas négliger ce suivi qui consiste généralement en une prise de sang annuelle, examen peu douloureux. 

Vous l’avez compris, au moindre symptôme ou au moindre doute, consulter votre médecin traitant est indispensable, car une prise en charge rapide permet de faire disparaître les symptômes et de revenir à une vie normale, sans compter que cela évite d’autres maladies comme des troubles cardio-vasculaires ou neuropsychiques. Si nécessaire, le médecin vous orientera vers un endocrinologue. 

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