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Acouphènes : que faire pour les calmer, voire les éviter ?

En France, 1 adulte sur 10 est concerné par ce trouble auditif. Les acouphènes, une sorte de bruit parasite dans l’oreille, sont très difficiles à vivre pour celles et ceux qui en souffrent. Mais qu’appelle-t-on acouphènes précisément ? Quelles en sont les causes et les conséquences au quotidien ? Est-ce que l’acouphène se soigne ? Et surtout, quand on a des acouphènes, que faire pour les atténuer ? Nos conseillers et conseillères Laprevention.fr vous donnent leurs meilleures recommandations pour éviter l’arrivée de ce « bruit » interne.

Qu’est-ce que les acouphènes ?

Selon l’INSERM, plus de 8 millions de personnes, en France, sont concernées par ce trouble auditif qui n’est pas une maladie, mais plus le signal d’un dysfonctionnement interne.

Un acouphène est un bruit perçu par une oreille, ou par les deux, et qui n’a pas de source extérieure. Ce n’est pas une maladie en tant que telle, mais plus le symptôme d’un dysfonctionnement dans le corps. Ce trouble auditif touche particulièrement les personnes âgées.

On distingue deux types d’acouphènes :

  • Les acouphènes subjectifs. Dans 95 % des cas, le trouble auditif est lié à une maladie de l’oreille ou du système auditif. La personne est seule à entendre un bruit gênant ;
  • Les acouphènes objectifs. Ils ne représentent que 5 % des cas. Ils sont généralement liés à un trouble de l’oreille interne, comme la maladie de Ménière. Ces acouphènes peuvent être évalués par un Oto-rhino-laryngologiste (ORL).

Concernant les acouphènes subjectifs, selon les personnes, le bruit peut correspondre à :

  • Un ronronnement ;
  • Un sifflement ;
  • Un grésillement ;
  • Un bourdonnement, etc.

Le bruit peut être aigu ou sourd. Il peut être continu ou cadencé, quand il s’agit d’acouphènes pulsatiles, correspondant aux battements cardiaques.

L’acouphène temporaire peut apparaître après exposition à un niveau sonore très élevé, comme lors d’un concert de rock par exemple. On parle d’acouphènes chroniques quand le bruit ne s’estompe pas et qu’il devient gênant au quotidien. Plus précisément, on distingue :

  • L’acouphène compensé. Le bruit est présent, mais suffisamment léger pour que la personne ne soit pas gênée ;
  • L’acouphène décompensé. Le bruit est intrusif et provoque une réelle tension psychologique avec des effets néfastes : maux de tête, vertiges, insomnie, anxiété, stress, voire isolement et dépression. Ce type de trouble auditif peut également s’accompagner d’hyperacousie, une sensibilité exacerbée aux bruits.

Qu’est-ce qui provoque des acouphènes ?

On distingue des causes facilement identifiables à l’origine de perte auditive et à l’apparition d’une gêne par un bruit.

Les causes d’acouphènes subjectifs

Avec l’âge, les troubles de l’audition, comme la presbyacousie (perte de l’audition) et les acouphènes, augmentent. Il va de soi que le risque est accru avec l’exposition au bruit et à des traumatismes sonores. 80 % des acouphènes sont liés à des troubles de l’audition, dus au vieillissement et à l’exposition au bruit. 

Parmi les autres causes d’acouphènes subjectifs, on trouve :

  • La présence d’un bouchon de cérumen ;
  • Les suites d’une otite ;
  • Une lésion ou une inflammation du tympan ;
  • L’hypertension artérielle ;
  • Une mauvaise circulation sanguine, notamment dans le cou ;
  • La prise de certains médicaments, comme l’aspirine, l’ibuprofène ou certains antibiotiques ;
  • Le stress ;
  • La consommation élevée de sel et d’épices ;
  • La consommation de caféine, d’alcool et de drogue.

Les causes d’acouphènes objectifs

Concernant les acouphènes objectifs, les causes peuvent être :

  • La maladie de Ménière, déséquilibre de la pression des liquides dans l’oreille interne ;
  • La vasoconstriction de l’oreille interne. Le diamètre des vaisseaux sanguins a diminué, ce qui entraîne un bruit qui pulse en suivant les battements du cœur ;
  • Des crampes musculaires ;
  • La trompe d’Eustache obstruée. Il s’agit d’un conduit qui va de l’oreille aux fosses nasales ;
  • Des problèmes de mâchoire, avec grincements de dents (bruxisme) et difficultés pour broyer.

Acouphènes : que faire pour les soigner ?

Le diagnostic se fait chez un médecin ORL. Selon les résultats d’analyse, le médecin pourra traiter le problème identifié.

Si vous pensez souffrir d’acouphènes, parlez-en à votre médecin traitant de prime abord. Il vous dirigera vers un médecin ORL qui procède à un bilan oto-rhino-laryngologique des oreilles, mais aussi du nez et de la gorge. Il effectue également une audiométrie pour mesurer une éventuelle perte auditive. Selon le résultat de l’audiogramme, d’autres examens peuvent être prescrits :

  • Acouphénométrie ;
  • Scanner ou IRM ;
  • Echodoppler des vaisseaux.

Si une cause est clairement identifiée, elle peut être traitée : otite, bouchon de cérumen à supprimer, aide auditive, traitement d’une artère ou d’une veine, etc.

Toutefois, les acouphènes n’étant pas une maladie, il n’existe aucun traitement spécifique. Des solutions soulagent les cas les plus invalidants :

  • Une Thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Cette thérapie est proposée par un psychiatre ou un psychologue. Le médecin spécialiste accompagne le patient et l’aide à prendre le recul nécessaire ;
  • Un émetteur de bruit. Quoi de mieux pour lutter contre le bruit… Que le bruit ! Il s’agit d’une prothèse d’oreille qui émet un bruit doux, calibré pour couvrir l’acouphène, et qui soulage la gêne ;
  • Des médicaments. Si le bruit parasite génère trop de tension, un anxiolytique ou un anti-dépresseur peut être nécessaire.

Nos conseils pour prévenir et calmer les acouphènes

Pour prévenir les risques d’acouphènes, voici quelques conseils pleins de bon sens, faciles à suivre jour après jour, pour le plus grand bonheur de vos oreilles.

  • Préservez vos oreilles de la pollution sonore. Évitez l’exposition à des bruits trop forts ou trop prolongés. La limite à ne pas dépasser est celle de 85 décibels, soit une cantine bruyante ou une tondeuse à gazon. N’attendez pas le seuil de douleur (120 décibels) : il sera trop tard. Portez des bouchons d’oreilles si nécessaire. Si vous utilisez des écouteurs ou un casque, ne réglez pas le son dans un environnement bruyant et ne cherchez pas à couvrir les bruits alentour. Concernant le bruit au travail, il existe une réglementation spécifique ;
  • Chouchoutez vos oreilles. Pour éviter les bouchons de cérumen, mieux vaut limiter les cotons tiges, qui poussent la cire dans le conduit auditif. Utilisez un gant de toilette humide, sans aller à l’intérieur de l’oreille. Si vous avez une otite, consultez votre médecin et ne mettez pas la tête sous l’eau ;
  • Limitez l’automédication. L’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont toxiques pour les oreilles, à haute dose ;
  • Buvez beaucoup d’eau. Pour favoriser la circulation sanguine au niveau cérébral, la consommation d’1,5 l d’eau par jour est conseillée ;
  • Optez pour une bonne alimentation, avec des apports en antioxydants, riche en vitamines A et D, en calcium et en magnésium : ail, oignon, huile d’olive, agrumes, légumes secs, etc. Évitez les aliments riches en graisse, les excitants, le sel et l’alcool ;
  • Concentrez-vous sur un autre bruit. L’écoute d’une musique douce ou d’un « bruit blanc » peut aider à se concentrer sur un autre bruit et à soulager les acouphènes.

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