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L’embolie pulmonaire : quand un caillot vient tout détraquer

Dans le top 3 des maladies cardiovasculaires, l’embolie pulmonaire est l’une des causes les plus fréquentes d’hospitalisation et de décès chez l’adulte. Selon vidal.fr, chaque année et en France, entre 65 et 130 000 personnes font une embolie pulmonaire, dont 40 à 50% sans aucun symptôme préalable. Nos experts LaPrevention.fr font le point.

L’embolie pulmonaire, qu’est-ce que c’est ? 

Que se passe-t-il vraiment dans notre corps lorsque nous faisons une embolie pulmonaire ? 

Définition

L’embolie pulmonaire est l’obstruction d’une artère ou de l’une des branches des poumons. C’est une urgence médicale qui demande une prise en charge très rapide et qui peut être mortelle.

Quelles sont les causes d’une embolie pulmonaire ? 

C’est le plus souvent un caillot de sang formé au cours d’une thrombose veineuse profonde au niveau des jambes (phlébite) ou du bassin qui est à son l’origine.

Plus rarement, elle peut être lié à un autre embole (élément solide qui se coince dans l’artère), comme : 

  • un fragment de plaque d’athérome, cholestérol fixé à la paroi interne des artères
  • un fragment de tissu infecté ou des parasites 
  • un fragment de moelle osseuse, en cas de fracture 
  • de gaz, pendant la pose d’une intraveineuse
  • du liquide amniotique lors de l’accouchement 
  • une migration de cellules cancéreuses 

Comment se forme une embolie pulmonaire ? 

Dans la plupart des cas, tout commence par un embole venu d’une thrombose. Là, un caillot de sang se forme et vient remonter via le sang dans la circulation veineuse du cœur. Lorsque le cœur se contracte, il envoie le caillot dans les artères pulmonaires. C’est là que ce dernier se retrouve bloqué et entraîne de lourdes conséquences. 

Quelles sont les complications d’une embolie pulmonaire ? 

Selon la partie du poumon atteint, l’embolie pulmonaire est responsable d’une diminution du taux d’oxygène dans le sang, d’une insuffisance cardiaque sur le ventricule droit du cœur et surtout d’un manque d’oxygène pour tout l’organisme pouvant entraîner un arrêt cardiaque. 

Des symptômes au traitement : soigner l’embolie pulmonaire

Elle est difficile à détecter et les symptômes sont soit absents, soit peu intenses. Néanmoins, une fois dépistée, elle peut être prise en charge sans risques.  

Les symptômes de l’embolie pulmonaire

Restez attentif en cas de : 

  • douleurs thoraciques qui s’intensifient à l’inspiration
  • essoufflements ou respiration rapide et courte
  • toux et crachats de sang

Et, pour les cas graves, en cas de : 

  • malaise
  • tension artérielle basse
  • accélération du rythme cardiaque (tachycardie)
  • signes de choc aux extrémités (genoux marbrés, doigts et lèvres bleus, mains et pieds gelés)

Que faire en cas de symptômes ? 

Ne réfléchissez pas et appelez les services d’urgence (15, 18, 112) sans attendre. Soyez précis sur les symptômes, installez(-vous) ou votre proche en position semi-assise sans bouger pour éviter une migration du caillot et suivez les instructions des équipes médicales. 

Embolie pulmonaire : quand tombe le diagnostic ?

En cas de suspicion d’embolie pulmonaire, vous êtes hospitalisé pour une batterie de tests cliniques. En plus d’une recherche de phlébite par une palpation des mollets, le professionnel de santé recherche le combo gagnant : une pression artérielle basse + une fréquence cardiaque accélérée. C’est souvent l’angiographie qui pose le diagnostic. Selon votre état, vous aurez le droit à des examens complémentaires (angioscanner, échographie-doppler cardiaque, scintigraphie, échodoppler des veines, gazométrie sanguine…) 

Quels traitements pour soigner une embolie pulmonaire ? 

Tout dépend de votre état de santé et si votre embolie pulmonaire est faible, moyenne ou grave. 

  • L’hospitalisation de courte durée (24 à 48 heures minimum) permet de contrôler votre état. Une supplémentation en oxygène peut être faite pour renforcer le fonctionnement de votre cœur. 
  • Le traitement anticoagulant est indispensable pour limiter et prévenir les embolies pulmonaires. La prise se fait par injections sous-cutanées, puis par comprimés. 
  • La thrombolyse du caillot (dissolution du caillot via intraveineuse) s’applique en cas d’embolie pulmonaire grave et sans risques de contre-indication (AVC, grossesse, intervention chirurgicale récente…)
  • L’embolectomie (dissolution du caillot via la chirurgie) et la thrombolyse dirigée par cathéter sont une solution en cas d’échec des traitements précédents. 

Des mesures de prévention pour les personnes à risques 

L’embolie pulmonaire, c’est la maladie pas sympa qui n’arrive pas qu’aux autres. Entre facteurs de risques et prévention, faites le point. 

Quels sont les facteurs de risques ?

Les spécialistes ont listé quelques contextes pouvant favoriser l’apparition d’une embolie pulmonaire : 

  • les interventions chirurgicales (orthopédiques, gynéco-obstétricales, retrait d’une cellule cancéreuse…) 
  • les traumatismes (chocs, fractures osseuses)
  • l’immobilisation prolongée (alitement pour maladie ou blessure, voyage…)
  • la grossesse 
  • les traitements hormonaux (contraception orale, traitement de la ménopause…)
  • les troubles de la coagulation sanguine héréditaires
  • certains traitements médicamenteux
  • la chimiothérapie
  • les cancers (poumon, pancréas, estomac) 
  • les troubles cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus…)
  • le surpoids et l’obésité

Comment prévenir une embolie pulmonaire ? 

Le port de bas de contention, l’arrêt du tabac et la perte de poids sont de bons outils de prévention. 

Vous êtes enceinte ? Le port de bas de contention est conseillé tout au long de la grossesse. 

Vous avez un voyage de longue durée ? Pensez au port de bas de contention, à des exercices d’étirement des jambes ou des injections d’héparine (anticoagulant). En avion, évitez l’alcool et hydratez-vous. 

Vous êtes hospitalisé ? La prise quotidienne d’anticoagulants  et des dispositifs de compression mécanique sur vos jambes sont des mesures préventives efficaces. 

Vous êtes à risque ? L’arrêt de la contraception ou d’un traitement hormonal est recommandé, tout comme la prise de médicaments anticoagulants. Parlez-en à votre médecin.  

Quelles sont les mesures de prévention en cas de phlébite ?

En plus d’un traitement anticoagulant, le port de bas de contention adaptés est obligatoire pendant une ou deux années. Dans les cas les plus extrêmes (multiples phlébites ou interdiction de prendre des anticoagulants), la pose d’un filtre dans la veine cave, voie royale vers le cœur, est mise en place. 

Comment vivre avec une embolie pulmonaire ? 

L’embolie pulmonaire, vous connaissez, mais attention, dans 25% des cas, les récidives sont souvent plus sévères que la première fois. Quelques précautions sont à prendre. 

Faites-vous suivre ! 

Une vigilance régulière est indispensable. Consultez votre médecin traitant et rendez-vous chez un angiologue et un cardiologue pour réaliser des bilans.   

Changez de mode de vie ! 

L’embolie pulmonaire a des conséquences sur votre vie quotidienne. 

  • Arrêtez le tabac  
  • Mangez équilibré et sain, évitez les matières grasses et l’alcool
  • Optez pour des alliés santé plus naturels
  • Changez de mode de contraception ou de traitement hormonal
  • Bougez à votre rythme

Aujourd’hui, une nouvelle famille de substances anticoagulantes orales directes est utilisée dans le traitement de l’embolie pulmonaire. La technologie s’en mêle aussi avec l’arrivée de filtres veineux nouvelle génération qui à terme peut prévenir les embolies. 

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